Les défis de la précarité alimentaire, Grenoble en première ligne

Publié le 1 février 2020

L’association France Urbaine qui regroupe les grandes villes, les métropoles et les agglomérations, avec l’association Resolis (Recherche et évaluation de solutions innovantes et sociales) a publié le 14 janvier, une étude sur « Les villes face aux défis de la précarité alimentaire« . 21 villes dont Grenoble, ont participé à l’élaboration des nombreuses solutions proposées sur le terrain pour lutter contre la précarité alimentaire qui touche de plus en plus de personnes. L’INSEE indique que 8,8 millions de personnes vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté et 5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire… Les propositions concrètes se situent principalement dans les domaines suivants : restauration scolaire, épiceries solidaires, commande publique, suivre l’évolution des comportements alimentaires, développement des circuits de proximité…

La fiche présentant les actions de la ville de Grenoble se trouve page 28 de l’étude et indique deux réalisations phares mises en place dans la ville : Episol, une épicerie locale et solidaire pour toutes et tous qui compte environ un millier de familles adhérentes et une cantine verte dès 78 centimes  (c’est le prix du repas à la cantine pour les budgets les plus modestes)

Pour compléter cette fiche on peut consulter la brochure faite par la majorité municipale : « Pour manger mieux, objectif : autonomie alimentaire ! »

Ainsi que le document de la liste Grenoble en commun avec Eric Piolle sur « garantir les sécurités » dont la sécurité alimentaire :

France urbaine fait 10 recommandations dans son étude pour lutter plus efficacement contre le fléau de la précarité alimentaire :

  1. Inscrire la lutte contre la précarité alimentaire dans les projets alimentaires territoriaux (PAT) comme une composante de ces projets, avec la définition d’une charte et d’un modus operandi ;
  2. Rapprocher le mode distributif – plus commun – et le mode territorialisé de l’aide alimentaire, et œuvrer à un meilleur équilibre entre ces deux modes ;
  3. Prioriser dans l’approvisionnement des cantines et dans la distribution d’aide alimentaire des produits de qualité, de proximité et de saison, au bénéfice des consommateurs et du développement des économies alimentaires locales, notamment en utilisant les possibilités offertes par la commande publique ;
  4. Engager un programme d’amélioration de l’éducation nutritionnelle avec les cantines et les jardins scolaires ;
  5. Construire, à partir des cuisines centrales, un pôle pédagogique, des actions d’insertion et d’économie circulaire ;
  6. Construire au sein des marchés d’intérêt national (MIN) des plateformes polyvalentes en inter-relation avec les associations, dotées d’équipements de traitement des produits destinés à être distribués et de moyens logistiques facilitant l’organisation de l’aide alimentaire ;
  7. Intégrer la lutte contre la précarité alimentaire dans la politique de la ville (quartiers prioritaires) ;
  8. Lier lutte contre la précarité alimentaire et insertion professionnelle et sociale ;
  9. Comparer et promouvoir les expériences de tarification sociale en fonction du quotient familial. Comparer les manières de faire afin d’éviter toute stigmatisation envers les personnes en difficulté ;
  10. Comparer et promouvoir les différentes modalités de participation des personnes aux actions d’aide alimentaire et à l’accompagnement à la sortie de l’aide alimentaire.

Pour lire l’étude de France Urbaine cliquer ici.

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