A Grenoble, le parti « En Marche », un ministre et une députée éclaboussés par le comportement masqué de collaborateur parlementaire adhérent de leur parti

Publié le 15 mai 2020

Médiapart a dévoilé le 9 mai qu’un « ex-collaborateur de Véran a cherché à toucher une commission. Mi-mars, en pleine pénurie de masques de protection, Monsieur D., qui était encore le collaborateur d’Olivier Véran quelques semaines plus tôt, a cherché à monnayer son entregent auprès du nouveau ministre de la santé pour toucher une commission sur l’achat de masques FFP2. »

Devenu le collaborateur de Mme Chalas députée LREM, il a démissionné à la suite des questions de Médiapart.

M. D. était un collaborateur parlementaire très engagé dans le parti LREM à Grenoble, il était animateur d’un comité local grenoblois d’En marche et a souvent remplacé lors de réunions publiques le député Véran, avant qu’il ne devienne ministre.

D’après ses propres déclarations, son contrat de collaborateur parlementaire avec M. Véran s’est arrêté fin mars 2020 et son contrat avec Mme Chalas a débuté en avril 2020.

Pour l’instant le parti LREM n’a rien communiqué à propos de cet acte de son adhérent. Du côté des députés qui ont été les employeurs successifs de M. D., il n’y a pas eu à notre connaissance de plaintes ou signalements concernant les faits reprochés à M. D. dans l’exercice de ses fonctions. Qui ne dit mot consent.

Pour M. Véran : « Cette histoire ne me concerne pas ».

Mme Chalas, qui a déjà dû se séparer de plusieurs personnes posant problème, s’est séparée de ce collaborateur dès la parution de l’article de Médiapart, après que l’intéressé lui ait confirmé les faits.

Encore un « apporteur d’affaires » masqué à Grenoble.

C’est l’occasion de dénoncer le mode de gestion ultra libéral de l’approvisionnement en masques :

  • par un trafic (marché noir), commençant sur les tarmacs des aéroports chinois et dont un des aspects est le trafic d’influence : les apporteurs d’affaires y ont vu une occasion pour faire fortune sur le dos de la santé des Français-es.
  • par une inflation sur les prix des masques (dans la grande distribution le prix est passé de 4 € à 40 € la boîte de 50 !), alors que ceux-ci sont obligatoires et participent d’un dispositif de santé publique.

La « guerre » du coronavirus et son corollaire les « profiteurs » auraient pu être évités en recourant à la réquisition.

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