Une étude de l’INSEE sur les zones d’emploi qui se diversifient

Publié le 18 septembre 2020

Pour examiner les évolutions des économies locales, l’INSEE et la Dares (Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques) ont révisé la méthodologie, qui définissait, depuis 2010, les zones d’emploi. Contrairement aux zones précédentes construites région par région, les nouvelles zones d’emploi sont issues de paramètres nationaux. L’INSEE défini 306 zones d’emploi, soit 15 de moins que la précédente version.

Elles se répartissent dans sept grands groupes, selon leur orientation économique principale :

  • les 17 grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines, dans lesquelles se trouve Grenoble
  • les 52 autres grandes agglomérations et dotées de gros employeurs
  • les 49 zones résidentielles
  • les 37 zones spécialisées dans l’industrie
  • les 38 zones spécialisées dans l’agriculture
  • les 45 zones spécialisées dans le tourisme
  • les 68 zones à économie diversifiée.

« Tertiarisation et diversification des économies locales

Les 306 zones d’emploi nouvellement définies par la Dares et l’Insee permettent d’analyser la structure du tissu productif au niveau territorial. Ces zones correspondent aux espaces à l’intérieur desquels travaillent la plupart des actifs qui y résident.

Depuis plusieurs décennies, le poids des secteurs d’activité s’est fortement modifié. La croissance très forte du poids des emplois du tertiaire s’est faite au détriment des autres secteurs : l’industrie et l’agriculture principalement, et dans une moindre mesure la construction. Le rétrécissement de la sphère industrielle est en partie compensé par des activités de services aux entreprises, avec l’externalisation de fonctions assurées précédemment au sein des entreprises industrielles (comme le transport, la recherche et le développement, la restauration des salariés, le nettoyage…) et le recours au travail intérimaire.

Cette forte recomposition des emplois s’observe dans toutes les zones d’emploi : aucune zone n’a l’industrie comme premier secteur économique en 2020, alors qu’elles étaient une dizaine dans ce cas en 1990. Plus généralement, l’emploi se répartit dans un plus grand nombre de secteurs, les économies locales ont donc tendance à se diversifier.

17 grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines

Les plus grandes zones d’emploi ont en commun une part importante d’emplois de cadres dans les fonctions dites métropolitaines (fonctions de conception et de recherche, de commerce inter-entreprises, de gestion, de culture-loisirs et de prestations intellectuelles) qui concernent en moyenne 18 % des emplois totaux. Ce taux varie de 4 à 8 % pour les autres profils de zones d’emploi.

Ces 17 zones d’emploi concentrent un tiers des emplois et de la population. On y retrouve les grandes agglomérations comme Paris, Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, ou encore Nantes, Rennes et Grenoble. Ce sont également des pôles d’emplois : elles concentrent davantage d’emplois que d’actifs en emploi et attirent donc des actifs des zones d’emploi environnantes. »

Emploi et population selon l’orientation économique des zones d’emploi en 2017
  Nombre de zones d’emploi Nombre d’emplois
(en millions)
Population
(en millions)
Grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines 17 9,5 20,0
Autres grandes agglomérations et dotées de gros employeurs 52 6,8 17,5
Zones résidentielles 49 2,4 7,8
Zones spécialisées dans l’industrie 37 1,2 3,2
Zones spécialisées dans l’agriculture 38 1,0 2,9
Zones spécialisées dans le tourisme 45 1,9 5,4
Zones à économie diversifiée 68 3,4 9,6
Ensemble 306 26,2 66,4
Source : Insee, recensement de la population 2017.

Pour lire la note de l’INSEE, cliquer ici.

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