Politique politicienne

Publié le 9 octobre 2020
fou

Un cluster de personnes en délicatesse avec la justice dans la liste de l’ancien maire corrompu, quelle surprise !

Il y avait la tête de liste A. Carignon qui s’est enrichi personnellement grâce à la corruption. Plus récemment F. Tarantini, qui est l’homme des basses œuvres, avait dans le passé connu la prison et vient d’être condamné en première instance pour diffamation envers un fonctionnaire municipal. Maintenant, c’est au tour de Nicolas Pinel ex-directeur régional pour l’Ile de France du Comité national d’action sociale, qui a été entendu par la police pour des faits d’escroquerie au préjudice de ce comité. Il est évidemment présumé innocent comme le bébé qui vient de naître. Durant la campagne électorale ce dernier avait utilisé son statut professionnel pour aider la liste du corrompu, ce qui est interdit par la loi. Et tout ce beau monde fait la leçon sur les incivilités et l’insécurité. N’oublions pas que la délinquance en col blanc est source de beaucoup d’insécurité et cause des préjudices majeurs, surtout quand elle est le fait d’élus qui doivent de par leur fonction veiller à être exemplaires. En effet elle nourrit le discours « tous pourris » du « R Haine » et incite à l’abstentionnisme.


Il faut lire l’article de Médiapart décrivant la journée de dupe qui s’est déroulée le 5 octobre lors du conseil d’administration d’Engie qui a décidé de vendre ses actions dans Suez à Véolia. Où on a vu l’Etat organiser sa propre impuissance : « Officiellement, le gouvernement était opposé à la cession de Suez à Veolia, votée lundi au conseil d’Engie. Mais en coulisses, le pouvoir a tout fait pour organiser son impuissance, comme si on lui forçait la main, allant jusqu’à demander aux administrateurs de la CFDT de ne pas voter… » Les représentant de l’Etat ont voté contre cette vente suivant les ordres du ministre de l’économie, mais en sous-main l’Elysée favorisait la vente en obtenant que les deux représentants de la CFDT quittent le conseil pour ne pas voter alors qu’ils auraient dû voter contre ! Voilà encore une belle démonstration du « en même temps » macronien : être à la fois pour et contre ! Et une triste illustration de l’absence d’indépendance de certains syndicalistes…


Classement sans suite ! La police judiciaire de Lyon enquêtait depuis deux ans sur la modification d’un texte après son vote par l’assemblée régionale. Le 29 septembre 2017, dans le cadre du vote d’un « plan Marshall » pour les lycées, le président Wauquiez a approuvé un certain nombre d’amendements portés par l’opposition, dont l’amendement 52 du groupe écologiste censé instaurer une « gestion régionale, bio, locale et de saison de la restauration scolaire » au sein des lycées de la collectivité.  

Adopté sous cette forme, l’article sera discrètement réécrit avant d’être déposé à la préfecture. La « gestion régionale, bio » est devenue un « approvisionnement régional, bio dans la mesure du possible ». Pas du tout la même portée. La réécriture, illégale après le vote, a fait l’objet d’un signalement à la justice en mars 2018, engagé par l’ancien conseiller régional Raymond Avrillier et soutenu par le groupe écologiste à l’initiative de cet amendement. Le procureur de la République de Lyon a décidé de classer sans suite la procédure, le parquet appuie son raisonnement sur le fait que « toute délibération n’a pas forcément de portée juridique », condition nécessaire à la caractérisation de l’infraction. Raymond Avrillier entend contester cette décision de classement sans suite.

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