Le 26 mars dans INSEE Focus n°229 est présenté une étude qui analyse la situation des jeunes de 15 à 29 ans par rapport à l’emploi, les études ou les formations. Le nombre varie suivant le sexe et l’âge.
En 2019, en France, 12,9 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). Si les femmes sont globalement plus souvent dans cette situation que les hommes, ce n’est le cas qu’à partir de 22 ans. En effet, elles sont plus souvent en études auparavant, puis inactives avec l’arrivée des premiers enfants. L’écart entre les femmes et les hommes se réduit depuis 2003. Il est aussi moins important que dans l’ensemble de l’Union européenne. Quant à la part de NEET elle-même, elle est légèrement plus élevée en France qu’en Europe.
« En 2019, en France hors Mayotte, environ 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation ; ils sont communément dénommés NEET (pour « neither in employment nor in education or training »). Ces jeunes représentent 12,9 % des 15-29 ans. S’ils partagent le fait de ne pas être en emploi, leur position sur le marché du travail peut être variée : parmi eux, 47 % sont au chômage au sens du bureau international du travail (BIT), 20 % sont inactifs et souhaitent travailler mais ne remplissent pas les critères de disponibilité ou de recherche d’emploi pour être considérés comme chômeurs et appartiennent donc au halo autour du chômage et 33 % sont inactifs et déclarent ne pas souhaiter travailler, pour des raisons diverses (s’occuper d’enfants, problèmes de santé, etc.).
Quant aux jeunes qui ne sont pas NEET, 51 % sont en emploi, 43 % sont sans emploi mais poursuivent leurs études initiales et 6 % ont repris des études ou suivent d’autres formes de formation.
De 25 à 29 ans, près d’un jeune sur cinq est NEET
La part de NEET croît fortement avec l’âge. Elle est très faible à l’âge de 15 ou 16 ans du fait de la scolarité obligatoire : en moyenne entre 2015 et 2019, les NEET représentent à ces âges moins de 3 % des jeunes. Puis elle augmente entre 17 et 20 ans, jusqu’à 16 %, notamment avec les sorties du système scolaire de jeunes peu diplômés. Elle croît plus modérément ensuite jusqu’à 24 ans (19 %) et se stabilise quasiment jusqu’à l’âge de 29 ans. Ainsi, de 25 à 29 ans, près d’un jeune sur cinq est NEET : à ces âges les jeunes sont beaucoup moins en formation initiale qu’entre 15 et 24 ans et plus en emploi ; mais ils sont également plus au chômage, dans le halo ou bien dans des situations d’inactivité autres que les études ou la formation (personnes au foyer par exemple).
À partir de 22 ans, les femmes sont plus souvent NEET que les hommes
En 2019, en France hors Mayotte, la part de NEET parmi les 15-29 ans est plus élevée pour les jeunes femmes : 13,7 %, contre 12,1 % pour les jeunes hommes. Mais la situation dépend nettement de l’âge. Jusqu’à 21 ans, les femmes, plus fréquemment scolarisées, sont moins souvent NEET que les hommes. À partir de 22 ans, la tendance s’inverse : alors que la part de NEET se stabilise puis recule parmi les jeunes hommes, elle continue d’augmenter pour les jeunes femmes. Du côté des hommes, le taux d’emploi augmente à partir de 20 ans, ce qui compense, puis surpasse, la baisse de la part de jeunes en formation initiale. À ces âges, les sortants d’études entrent plus diplômés sur le marché du travail que ceux sortis plus jeunes et y trouvent plus rapidement un emploi. De plus, ceux qui ont terminé tôt leurs études sont plus nombreux en emploi qu’à leur sortie d’études, en raison de leur ancienneté sur le marché du travail. Du côté des femmes, malgré une scolarisation plus longue et un taux de chômage globalement plus faible, le taux d’emploi progresse moins avec l’âge : elles sont plus souvent inactives, souvent en raison de la naissance d’un enfant. En moyenne entre 2015 et 2019, parmi les NEET, près de deux femmes sur trois entre 25 et 29 ans sont mères, soit deux fois plus que parmi celles en emploi, en études ou en formation… »
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