Les usagers de la route ne payent pas le juste prix de leurs circulations, et de loin.

Publié le 4 juin 2021

La Direction générale du Trésor a publié une étude calculant le coût pour les usagers et la société, de l’utilisation des automobiles pour se déplacer, il s’avère que c’est la société qui paye les 2/ 3 de l’impact des coûts de ce mode de transport.

 L’usager de la route génère des coûts pour les autres usagers (usure de la route, congestion, accidents de la route) et pour la collectivité (pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre, bruit).

Un article détaille les externalités et les prélèvements pesant sur les circulations routières et fait le constat d’une sous–tarification globale de l’usage de la route hors autoroutes à péages et véhicules à essence en milieu rural. En 2015, les prélèvements ne couvraient en moyenne qu’un tiers des externalités de la circulation. Cette sous-tarification concerne la grande majorité des véhicules et des milieux étudiés. Elle est particulièrement marquée en milieu urbain, où les coûts liés aux embouteillages et à la pollution de l’air sont plus importants. Les véhicules diesel présentent un bilan plus dégradé que les véhicules à essence car ils émettent davantage de polluants et bénéficient d’une fiscalité plus faible.

L’étude montre que les prélèvements ne sont supérieurs aux externalités que sur les autoroutes à péage et pour les véhicules à essence en milieu rural. En milieu très peu dense, les coûts liés aux embouteillages et à la pollution de l’air sont nettement plus faibles qu’en milieu urbain, ce qui permet aux véhicules essence (mais pas aux diesel) de couvrir leurs externalités.

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