Une nouvelle étude de l’INSEE s’intéresse à la mobilité des nouveaux retraités. Parmi les personnes qui prennent leur retraite chaque année, 12 % d’entre eux déménagent pour vivre dans une nouvelle région. Cette étude porte uniquement sur la période 2012-2017, avant la crise sanitaire qui a précipité les départs des grandes villes vers la campagne. Ils quittent les pôles des plus grandes aires pour résider dans des villes plus petites. Paris, les Hauts-de-France ou le Grand Est attirent peu. Le Massif central et les littoraux de l’Ouest et du Sud attirent cependant beaucoup les jeunes retraités. Parmi ces destinations privilégiées on retrouve notamment le département des Pyrénées-Orientales, celui des Landes et enfin celui du Morbihan.
5 % déménagent l’année du passage à la retraite, 3 % l’année qui précède et 4 % l’année qui suit. En Île-de-France, les futurs ou nouveaux retraités déménagent plus souvent : entre 2012 et 2017, 16 % ont changé de résidence au moins une fois, soit 5 points de plus qu’en province (11 %). Les locataires sont plus enclins à déménager (pour 33 % d’entre eux) que les propriétaires (16 %).
Les personnes seules ainsi que les familles monoparentales sont les plus mobiles. Les déménagements des couples sont moins fréquents et s’étalent sur des périodes plus longues, en lien avec la date de départ à la retraite de chacun des conjoints.
Les jeunes retraités habitant en appartement déménagent plus fréquemment, souvent au profit de maisons. C’est notamment le cas des retraités quittant l’Île-de-France pour la province : plutôt aisés, ils emménagent dans des logements plus grands, souvent des maisons dont ils sont ou deviennent propriétaires.
Les personnes déménageant au sein de l’Île-de-France vivent plus fréquemment en couple, avec des enfants encore à charge et ont des revenus plutôt modestes. Elles déménagent souvent vers des logements plus petits, anticipant le départ des enfants.
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