Règlement des piscines : pour l’ADES la question du burkini ne se pose pas

Publié le 13 mai 2022
Un policier en civil mesure le maillot de bain d’une femme sur une plage de Washington en 1922

Suite à une transmission d’une photo du siècle dernier (de 1922) au Dauphiné Libéré, montrant la vérification de la longueur d’un maillot de bain au-dessus du genou par un policier, à l’aide d’un centimètre de couturière, pour éviter des atteintes à la pudeur sur les plages au cas où le maillot aurait été trop court, la journaliste titrait « Burkini, les écolos de l’Ades ciblent un point précis du règlement des piscines … »

Or pour l’ADES il n’y a pas de question concernant le burkini mais seulement une mauvaise rédaction d’un article du règlement qui n’a pas à se poser des questions sur le nom du maillot de bain mais uniquement sur les questions d’hygiène et de sécurité.

L’ADES, contrairement à ce que peut faire croire le titre de l’article, ne s’occupe pas du burkini mais des règles communes. D’ailleurs, personne n’en a donné de définition précise. Il y a des offres commerciales de maillots sous ce nom, il y a des communautés qui le revendiquent mais sans trop en préciser l’exacte définition. Et l’apparition de ce mot comme contraction de Burqa et Bikini, ne renseigne pas plus sur sa réalité précise.

Pour l’ADES la délibération et le règlement sont clairs sur la nécessité d’avoir des tenues de bain ajustées près du corps pour des raisons principalement d’hygiène, afin d’éviter des apports mal contrôlés de molécules organiques qui seraient plus facilement présentes avec des tenues non près du corps et qui réagissent avec le chlore de la piscine dégageant un gaz irritant qu’il faut minimiser.

Les lois et les règlements doivent être intelligibles et non contradictoires. Or la rédaction d’une phrase du règlement rend ce dernier contradictoire c’est pourquoi l’ADES a demandé qu’il soit corrigé en supprimant la partie de phrase litigieuse :« les tenues non près du corps plus longues que la mi-cuisse (robe ou tunique longue, large ou évasée) » qui sont interdites dans le nouveau règlement ; cette rédaction autorise donc les tenues non près du corps moins longues que la mi-cuisse, c’est-à-dire l’inverse de la règle générale qui impose la tenue près du corps (quelle que soit la dimension du maillot).

Un peu de rigueur et moins d’agitations multiples permettraient la mise en place d’un règlement de compréhension facile par tout le monde, agents et usagers de la piscine.

Et les croisades des uns et des autres à propos du burkini dans les piscines seront à oublier rapidement, notamment la surprenante demande de certains maires de l’agglomération et d’élu-es de tous bords qui participent à cette agitation qui en devient nauséabonde. Le règlement proposé par le maire de Grenoble est-il régulier ou pas, respecte t’il l’hygiène et la sécurité ? Pour un maire c’est la seule question à se poser. Stop à cette nouvelle « guerre de religion » qui ne sert personne sauf les islamistes et l’extrême droite.

Pour sa part l’ADES restera sur le terrain du droit et sur ce seul terrain, c’est cela la vraie démocratie et cela évite de se faire instrumentaliser.

Pour suivre l’histoire tumultueuse du maillot de bain pour les femmes en particulier de la première guerre mondiale à nos jours lire ici, l’histoire du maillot de bain et , la chasse aux maillots de bain aux USA dans les années 20.

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Un commentaire sur “Règlement des piscines : pour l’ADES la question du burkini ne se pose pas”

  1. […] Le projet de règlement intérieur des piscines grenobloises doit être amendé Règlement des piscines : pour l’ADES la question du burkini ne se pose pas […]