Projet jeunesse 2022-2027 de la ville de Grenoble et du CCAS

Publié le 23 septembre 2022

Le Conseil municipal du 19 septembre a adopté « Le projet jeunesse 2022 à 2027 ». Il part du constat que de très nombreux jeunes ont été fragilisés par la crise sanitaire. À Grenoble, la part des moins de 30 ans représente 45% de la population, 10 points au-dessus de la moyenne nationale, et 1/3 des habitantes et des habitants ont entre 15 et 29 ans. Le caractère universitaire de la ville (25 000 étudiantes et étudiants et 60 000 dans l’agglomération) lui donne du souffle, irrigue sa vitalité et renforce son ouverture, à l’international notamment.

Récemment, la crise sanitaire a exacerbé une précarité déjà rampante et porté au regard de toutes et tous, une réalité ancienne : anxiété et mal-être, études bousculées, difficultés d’insertion professionnelles et départ différé du foyer parental. Les jeunes ont été frappés d’autant plus fortement qu’ils sont dépendants des solidarités familiales jusqu’à 25 ans puisque le RSA n’est toujours pas accessible avant cet âge. A Grenoble, le taux de pauvreté des jeunes est de 29%. C’est 6 points au-dessus de la moyenne nationale.

Les confinements successifs ont eu des effets durables sur le décrochage et la santé mentale des jeunes.

Dans ces conditions, la ville entend défendre les droits et faciliter l’accès à tous les droits pour les jeunes, c’est une condition sine qua non de la cohésion sociale.

Le projet jeunesse 2022-2027 est le prolongement naturel du projet éducatif 2022-2027 et sous-tend l’ensemble des projets contractuels de la Ville et du CCAS comme la Convention Territoriale Globale avec la Caisse d’Allocation Familiale de l’Isère, ou le Contrat Territoire Jeunesse avec le Département de l’Isère.

La lutte contre les inégalités sociales est au cœur de ce projet jeunesse, qui tient compte également de la complexité du contexte environnemental, économique et social. Il est structuré autour de trois axes de travail.

  • Favoriser l’autonomie et l’accès aux droits des jeunes, en les soutenant dans les démarches administratives, en créant des espaces d’écoute et de paroles et bien sûr en luttant contre la précarité, les ruptures et l’isolement. Aujourd’hui des accueils municipaux sont déjà en place dans plusieurs quartiers de Grenoble, dans des lieux spécialement dédiés à la jeunesse comme la Chaufferie ou le Transfo.
  • Soutenir l’émancipation. La jeunesse est par essence le temps de l’expérimentation. Ainsi le rôle de la ville est aussi de veiller à leur offrir un cadre qui leur permettent de découvrir, de rencontrer et de forger leur esprit critique, de dépasser l’entre-soi pour devenir des citoyens et citoyennes éclairés
  • Améliorer la transversalité et la coordination des acteurs, pour une action plus cohérente et plus agissante. Un projet jeunesse n’a d’intérêt que dans une approche transversale d’où l’engagement de chacune des directions au service d’un public commun. La cellule de veille Jeunes Majeurs en est un bon exemple. Ce dispositif permet principalement la coordination d’acteurs pour favoriser l’accès aux droits des jeunes en rupture. Il faudra améliorer l’articulation avec les partenaires associatifs ou institutionnels mais aussi permettre l’émergence de nouveaux acteurs et actrices.

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