Mixité sociale à l’école : l’enseignement privé ne joue pas le jeu

Publié le 21 octobre 2022

Le ministère de l’éducation nationale vient de rendre public les données concernant l’indice de position sociale (IPS) qui permet d’appréhender le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales (PCS) de leurs parents. Pour chaque PCS, la valeur numérique de l’IPS correspond à un résumé quantitatif d’un ensemble d’attributs socio-économiques et culturels liés à la réussite scolaire.

Pour déterminer les valeurs associées à chaque PCS, il est considéré la moyenne pondérée de caractéristiques telles que les diplômes, les pratiques culturelles, les conditions matérielles, le capital culturel et l’implication des parents dans la scolarité.

Le niveau social d’un établissement scolaire est apprécié à travers le calcul de la moyenne des IPS des élèves qui y sont scolarisés

Un article de Médiapart intitulé « Mixité sociale à l’école : le privé ne joue pas le jeu, et cela se voit de plus en plus. Des données sur « l’indice de position sociale » des écoles et collèges, que le ministère a été contraint de publier mercredi, confirment à quel point l’école privée sous contrat se préoccupe peu de mixité sociale. Un « tabou » qui pèse lourd sur l’école publique, qui concentre toutes les difficultés. »

C’est le résultat de la politique menée depuis des années notamment par Blanquer qui agissait déjà sous Sarkozy avant de devenir ministre de Macron.

La conclusion de l’article de Médiapart est cinglante : « Les gouvernements successifs considèrent que le coût politique est trop élevé pour s’attaquer à cette question… Sauf qu’on commence à voir percer un enjeu majeur, difficile à ignorer dans un univers budgétaire contraint : le privé, ce ne sont pas les parents qui le payent, c’est financé à 73 % par l’État et les collectivités locales. »

De quoi légitimement « s’interroger sur la logique qui consiste à subventionner autant sa propre concurrence sans rien lui demander, hormis le respect des programmes scolaires »,poursuit le chercheur. La participation de l’enseignement privé sous contrat à l’effort de scolarisation de tous les enfants reste, politiquement, « un énorme tabou ».

Les sources utilisées sont celles du ministère de l’éducation nationale, à la suite d’une procédure devant le tribunal administratif lancée par le journaliste Alexandre Léchenet qui a obtenu une décision judiciaire favorable le 13 juillet 2022.

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