La participation aux élections de 2022

Publié le 25 novembre 2022

L’INSEE a produit deux études sur la participation aux élections législatives et à l’élection présidentielle :

La première étudie l’évolution de la participation depuis 20 ans, le vote intermittent se développe et les écarts se creusent selon l’âge et le diplôme :

« Voter la même année à tous les tours des élections nationales (présidentielle et législatives) était le comportement de vote dominant lors des élections de 2002 à 2012 (48 % ou plus des inscrits sur les listes électorales).

Depuis 2017, le vote intermittent dépasse désormais le vote systématique (respectivement 47 % et 37 % des inscrits en 2022). Ne voter à aucun des tours des élections nationales devient plus fréquent au fil des scrutins, à l’exception des élections de 2007. L’abstention systématique concerne 16 % des électeurs en 2022, contre 9 % en 2007 (12 % en 2002).

Les écarts de participation selon l’âge, déjà très marqués en 2002, se sont accrus en vingt ans, surtout pour les législatives. Seuls 28 % des moins 30 ans ont voté au second tour des législatives en 2022, contre 59 % des 65 ans ou plus, soit 31 points d’écart. C’était 25 points en 2002 (45 % contre 70 %).

Les écarts selon le diplôme se sont aussi creusés. En 2022, hors étudiants, 29 % des inscrits sans diplôme ont voté à tous les tours de la présidentielle et des législatives, contre 44 % des diplômés de l’enseignement supérieur, soit 15 points d’écart. C’était 9 points en 2002 (46 % contre 55 %). »


La deuxième étude examine la participation en 2022 où seul un tiers des électeurs a voté à tous les tours :

« En 2022, 16 % des électeurs inscrits pour les élections présidentielle et législatives n’ont voté à aucun tour de ces scrutins (abstention systématique), 36 % ont voté à tous les tours (vote systématique) et 48 % ont voté par intermittence.

La présidentielle a davantage mobilisé que les législatives, en particulier parmi les jeunes adultes. Ces derniers s’abstiennent plus souvent à tous les tours (24 % des 18-34 ans). Ils privilégient le vote intermittent (plus d’un jeune électeur sur deux). Le vote intermittent diminue avec l’âge, alors que le vote systématique croît avec l’âge jusque vers 80 ans : le vote systématique est majoritaire parmi les 70-79 ans. Après 85 ans, l’abstention systématique est élevée, dépassant largement celle des jeunes.

La participation croît avec le niveau de vie et de diplôme : 30 % d’abstention systématique chez les inscrits non diplômés, contre 10 % chez les diplômés du supérieur. En partie du fait des caractéristiques sociales de leurs habitants, l’abstention systématique est particulièrement élevée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et dans les départements d’outre-mer. »

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