L’Eté à Grenoble : prévention et risques face aux fortes chaleurs et à la canicule

Publié le 30 juin 2023

Dans le cadre de ses missions de surveillance, Santé publique France a publié le 23 juin 2023, un rapport estimant l’impact de la chaleur sur la mortalité en France métropolitaine. Ce rapport est intitulé : « Fortes chaleurs et canicule : un impact sur la mortalité important nécessitant le renforcement de la prévention et de l’adaptation au changement climatique ». Chaque année les fortes chaleurs peuvent provoquer jusqu’à 9% de la mortalité estivale. En constatant l’évolution très rapide de l’augmentation des températures dans notre région, l’adaptation au changement climatique est une nécessité primordiale pour les entreprises, les particuliers et les pouvoirs publics dont la Ville.

Grenoble se mobilise pour prévenir ces risques, voir le plan d’action Air Energie Climat (2023-2027)

Depuis 2018, dans le cadre du plan municipal canicule, la Ville de Grenoble et le CCAS agissent pour limiter les effets de la chaleur sur les habitants, en particulier sur les plus vulnérables.  En parallèle aux actions préventives (végétalisation, désimperméabilisation des sols, aménagements en faveur du confort d’été, veille sociale), des dispositions sont prises pour une éventuelle gestion de crise.

Une étude universitaire sur l’ilot de chaleur urbain à Grenoble a pour objectif  de présenter la démarche et ses principaux résultats. Ce fascicule s’adresse aux acteurs des territoires et aux habitants désireux de découvrir le retour d’expérience de la Ville de Grenoble. L’étude a été initiée en 2020 par l’implantation d’un réseau de mesures composé de 3 stations météorologiques et de 30 capteurs de température. Elle a permis de mettre en évidence l’intensité et l’occurrence de l’ICU (ilôt de chaleur urbain) lors de la campagne d’observation de l’été 2020. L’analyse spatiale de l’occupation du sol (bâtiments, composition de la végétation, surfaces imperméabilisées…) a révélé les formes urbaines favorables à l’ICU à l’échelle des quartiers grenoblois selon la classification des « Local Climate Zones ». La cartographie de l’ICU ainsi que l’analyse de la morphologie urbaine a permis d’identifier où prioriser l’intervention de la Ville.

Une première étude menée à Grenoble avait permis de mettre en évidence l’intensité, l’étendue et la fréquence de ICU.

Le 23 juin 2023, la ville communique par écrit les informations précédentes,  elle présente des cartes indiquant des points de fraicheur dans la ville, les projets de parcs, squares, place aux enfants…

« L’été est là et avec des canicules vouées à se multiplier et s’intensifier, la Ville anticipe afin de protéger ses habitant-es et ses espaces publics des fortes chaleurs, de la sècheresse et des risques d’incendie. La Ville agit sur deux principaux axes : sur le long terme, l’adaptation au réchauffement climatique, notamment la lutte contre les îlots de chaleur, et sur le court terme, la sécurité des Grenobloises et Grenoblois, avec une attention particulière pour les publics les plus fragiles (personnes âgées et isolées, public de la rue, enfance et petite enfance…).

● Les fortes chaleurs entrainent plusieurs risques pour les populations, notamment les plus fragiles, pour les animaux et pour la biodiversité. En 2022, l’Isère a connu 23 jours de canicule (vigilance orange) : 8 en juin, 11 en juillet et 4 en août. A titre de comparaison, la France subit en moyenne 9,4 jours de vague de chaleur par an sur la dernière décennie contre 1,7 en moyenne avant 1989. La fréquence des vagues de chaleur doit encore doubler d’ici 2050. Les risques de sécheresse entraînant des restrictions importantes sur les usages de l’eau, les risques d’incendie de forêt et de végétation sont aussi accentués par les fortes chaleurs.

● Cette nouvelle donne climatique nécessite une transformation en profondeur de nos organisations et de nos comportements individuels et collectifs ; aussi la Ville de Grenoble a établi un plan municipal « fortes chaleurs et canicules », visant à limiter l’impact de l’augmentation des températures sur la santé des habitant-es. En effet, l’état général des populations, et tout particulièrement des populations vulnérables à la chaleur, se détériore rapidement dès une exposition de courte durée à un pic de chaleur : plus l’intensité de la chaleur augmente, plus la part de la population éprouvant des difficultés augmente. Les températures extrêmes en journée restant élevées la nuit n’offre que peu de temps de repos aux organismes. Aussi, il est probable que les plus grandes fréquences et intensités des vagues de chaleur pourront se traduire par une augmentation du nombre de pathologies liées à l’exposition à la chaleur, du nombre de recours aux soins et du nombre de décès prématurés en lien avec la chaleur, non seulement parmi les populations vulnérables, mais aussi plus largement au sein de l’ensemble de la population. L’accompagnement, les messages de prévention et la veille sociale jouent un rôle essentiel dans la prévention des décès.

● Pour la canicule, la sécheresse ou l’incendie, certaines mesures de prévention sont graduées en fonction de l’intensité de l’aléa. Comme pour les vigilances météo, il existe des niveaux de vigilance et d’alerte (vert, jaune, orange, rouge). La Ville assure une veille permanente pour relayer l’information voire l’alerte, et les bons gestes à adopter dans chaque situation. Pour des situations exceptionnelles (canicule ou risque incendie extrême – rouge), la Ville pourra prendre des mesures d’urgence et activer le plan communal de sauvegarde…

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