Un léger mieux en août mais la vigilance doit rester très présente. Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) communique au 1er septembre l’état des nappes en France.
Courant août, la vidange se poursuit sur l’ensemble des nappes et les niveaux sont généralement en baisse (73%). Sur le tiers nord du territoire, les précipitations de juillet et d’août ont toutefois permis de maintenir les niveaux ou d’enregistrer des épisodes de recharge.
La situation s’améliore entre juillet et août : 62% des niveaux des nappes sont sous les normales mensuelles en août alors que 72% étaient constatés en juillet 2023.
La situation s’améliore principalement sur les nappes du tiers nord du territoire. Cependant cet état demeure sous les normales de saison sur une grande partie du pays, notamment sur le pourtour méditerranéen, le couloir Rhône Saône et le sud de l’Alsace.
Cette tendance des nappes devraient rester orientées à la baisse jusqu’à la période d’étiage (basses eaux), qui s’observe habituellement entre mi-octobre et novembre. En septembre, l’état des nappes dépendra essentiellement de l’efficacité des pluies locales et de la sensibilité de la nappe. Sur les deux-tiers sud, des pluies efficaces vont tout d’abord permettre d’humidifier les sols et bénéficier à la végétation, avant de réussir à s’infiltrer en profondeur.
L’étiage 2023 devrait être particulièrement sévère sur les nappes du couloir Rhône-Saône et du pourtour méditerranéen. La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux sous les normales mensuelles ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements agricoles et industriels. De nombreuses nappes connaissent des situations peu favorables avec des niveaux très bas par rapport à tous les mois d’août des années précédentes, en particulier celles du Sundgau (sud de l’Alsace), du Dijonnais, de la Bresse, de la Dombes, du Nord Isère et du Bas-Dauphiné qui affichent des niveaux bas à très bas, du fait de plusieurs recharges hivernales successives peu intenses et d’un comportement très inertiel.
Concernant les prévisions notamment dans notre région :
Sur les deux tiers sud du territoire, les épisodes pluviométriques ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes. En effet, les épisodes cévenoles, fréquents en septembre, et les orages de fin d’été favorisent le ruissellement. De plus, les pluies réussissant à s’infiltrer devraient dans un premier temps seulement humidifier les sols, actuellement très secs, et bénéficier à la végétation.
Sur les nappes réactives, l’infiltration des pluies en profondeur devrait donc restée très limitée et la vidange devrait théoriquement se poursuivre en septembre. La situation devrait continuer à se dégrader rapidement sur les nappes réactives non soutenues par de petits épisodes de recharge et sur celles les plus sollicitées par des prélèvements. En cas de pluies locales conséquentes, la situation pourrait cependant s’améliorer momentanément.
Concernant les nappes inertielles du Sundgau (sud Alsace) et du couloir Rhône-Saône, aucun épisode de recharge ne devrait s’observer avant l’automne, avec la mise en dormance de la végétation et la reprise des pluies. La situation devrait se dégrader plus ou moins lentement selon les volumes prélevés dans les eaux souterraines.
Mots-clefs : agriculture, climat, Eau