Profils des familles grenobloises

Publié le 3 novembre 2023

Afin de garantir des actions ciblées et adaptées aux besoins réels des publics accueillis, des études sont réalisées par l’Observatoire Social de la ville et du CCAS de Grenoble qui définissent des profils sociodémographiques des familles grenobloises.

Dans l’analyse des besoins sociaux 2022 du CCAS (avoir moins de 25 ans à Grenoble), il y avait certaines données sur la composition des familles grenobloises.

A l’occasion de la réhabilitation de la crèche la Voie Lactée, rue de Stalingrad, l’Observatoire social apporte des précisions sur les profils des familles grenobloises avec notamment l’augmentation de familles monoparentales qui sont d’avantage exposées à la pauvreté que l’ensemble des ménages ; le taux de pauvreté atteint 32 % pour les familles monoparentales, contre 20 % pour l’ensemble des ménages.

« En 2020, le territoire grenoblois comptait 4 875 enfants âgés de moins de 3 ans. On remarque une baisse du nombre de naissances enregistrées à Grenoble. En 2021, pour 1 000 habitant-es, Grenoble enregistre en moyenne 11 naissances.

Une surreprésentation de familles monoparentales à Grenoble :
A l’échelle nationale comme à Grenoble, le nombre de familles avec enfant(s) enregistre une augmentation (+1 % pour Grenoble, +2 % pour la France métropolitaine). Ainsi, en 2018, près de 18 000 familles avec enfant(s) âgé(s) de moins de 25 ans habitent Grenoble. Une famille sur quatre est concernée par la mono- parentalité en France, dont 83 % sont des mères isolées avec enfant(s). Cette proportion est légèrement plus élevée au sein des grandes agglomérations, et atteint ainsi 38 % à Grenoble (contre 30 % en France), soit environ 6 880 familles (170 de plus qu’en 2013).
Parmi les familles avec enfant(s), 3 580 d’entre elles, soit 20 %, sont des familles nombreuses (constituées de 3 enfants ou plus).

Une baisse du nombre des enfants âgés de moins de 3 ans à Grenoble, avec toutefois un poids démographique important dans certains quartiers
Au 31 décembre 2021, selon les chiffres les plus récents (CAF), Grenoble accueille 4 875 enfants âgés de moins de 3 ans. Une baisse démographique s’observe depuis plusieurs années, comme à l’échelle nationale (du fait de la baisse du nombre de naissances également observée ces dernières années). Elle devrait se poursuivre même si certains quartiers grenoblois pourront s’en distinguer avec la livraison de nouveaux logements et l’arrivée de nouvelles populations.


Profil socio-économique des familles et disparités territoriales Grenoble accueille davantage de familles précaires qu’à l’échelle nationale ou qu’à l’échelle du département de l’Isère, respectivement 36 % des familles avec enfant(s) sous le seuil de bas revenus, contre 28 % et 23 %. Le nombre d’enfants vivant dans une famille sous le seuil du bas revenu est en baisse entre 2015 et 2020, mais leur proportion augmente. La proportion d’enfants dans une famille à bas revenu est en augmentation entre 2015 et 2020 (+3%) et atteint jusqu’à plus de 80 % dans les quartiers Politique de la ville. La part de ménage précaire s’élève quant à elle à 58 % chez les familles monoparentales (53 % à l’échelle nationale).


Grenoble présente un revenu médian disponible par unité de consommation de 21 170€ pour l’ensemble des ménages, contre 23 000€ en Isère. L’écart entre les familles avec enfant(s) (21 530 €) et les familles monoparentales (16 540 €) témoignent de la fragilité socio-économique de ces dernières. D’ailleurs, ce sont dans les quartiers dans lesquels la part de familles monoparentales est la plus forte que le revenu médian disponible est également le plus faible.
Comme à l’échelle nationale, les familles monoparentales sont davantage exposées à la pauvreté que l’ensemble des ménages ; le taux de pauvreté atteint 32 % pour les familles monoparentales, contre 20 % pour l’ensemble des ménages.


En 2020, parmi les allocataires CAF âgés de moins de 3 ans, 56 % ont au moins un de leurs parents ou leur parent (en cas de famille monoparentale) inactif ou au chômage, contre 48 % à l’échelle de la France métropolitaine. La proportion d’enfants ayant son ou ses parents inactifs (c’est-à-dire pas en recherche d’emploi) atteint 60 % dans le Secteur 6 et 54 % dans le Secteur 5 (contre 41 % à l’échelle du territoire). Les enfants ayant son ou ses parents en recherche d’emploi sont quant à eux surreprésentés dans le Secteur 5 (près d’un enfant sur cinq), et le secteur 3.
Enfin, on constate une importante augmentation du nombre de personnes prises en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance au début 2020 (par rapport à 2019), une dynamique identique se profile en 2021. »

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