La crise du logement se poursuit inexorablement

Publié le 15 décembre 2023

Les statistiques nationales indiquent qu’en octobre 2023, les autorisations de logements augmentent et s’établissent à 32 100 (+ 15 % par rapport à septembre). Le nombre de logements autorisés se situe 17 % en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).
De novembre 2022 à octobre 2023, 375 100 logements ont été autorisés à la construction, soit 133 000 de moins que lors des douze mois précédents (- 26,2 %) et 18,5 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
En octobre 2023, 20 600 logements auraient été mis en chantier, soit 4 200 de moins qu’en septembre (- 17 %). Le nombre de logements commencés en octobre 2023 serait inférieur de 35 % à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire.
Mesurées sur douze mois, les ouvertures de chantier seraient en repli : 305 400 logements ont été mis en chantier, soit 66 300 de moins (- 17,8 %) qu’entre novembre 2021 et octobre 2022 et 20,0 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

Cette crise est confirmée par Les Notaires de France  : leur bilan immobilier annuel, présenté le 11 décembre   2023, est  marqué par une baisse continue des ventes dans le parc ancien depuis l’été 2022, suivie par une diminution des prix. Deux tendances qui devraient se poursuivre en 2024. Fin septembre 2023, 928.000 transactions dans l’ancien avaient été enregistrées sur les 12 derniers mois, soit une baisse de 18% en un an, dans le droit-fil de la baisse amorcée à la mi-2022. On devrait arriver cette année à un niveau de 850.000 à 880.000 ventes, soit un niveau proche de 2016.

La Fédération française du bâtiment confirme en tout point cette crise profonde avec un lourd impact sur l’emploi du secteur en 2024 et 2025 : « compte tenu des tendances des ventes et des autorisations de logements en 2023, les mises en chantier reculeront encore de 16 % en 2024, alors que les permis perdront 12 %. S’en suivra une chute d’activité de 21 % en volume… L’ensemble de ces évolutions conduira à un net recul de 5,5 % du chiffre d’affaires bâtiment en volume sur 2024. Le surplomb passé de l’emploi sur l’activité laissera alors la place à une chute rapide de 90 000 postes.
Et si rien ne change, la FFB confirme qu’à l’horizon 2025, l’activité bâtiment reculera d’environ 9 % hors effet prix, soit 14 milliards d’euros en moins. S’en suivra une réelle montée des défaillances et une chute de l’emploi, avec 150 000 destructions de postes, salariés et intérimaires ETP confondus, toujours sur deux ans… »

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.