Le 10 mai vers 18 h, a eu lieu une éruption solaire en direction de notre planète. Le rayonnement cosmique provenant du soleil est responsable des aurores boréales dans le grand nord, mais elles ont été visibles aussi à des latitudes inédites comme à Grenoble. La photo est prise le 11 mai vers 1h du matin, depuis le Mont Aiguille, le Grand Veymont est visible à gauche, la métropole au centre-droit (zone un peu plus claire) et Belledonne (lumières de Chamrousse) et le Taillefer à droite.
Il semblerait que vu l’intensité du rayonnement cosmique, le champ magnétique terrestre ait été perturbé, permettant une pénétration des particules chargées (proton et électrons) à des latitudes avoisinant le 45 ème parallèle et même encore plus bas et d’exciter les atomes de la haute atmosphère, qui vont émettre des rayonnements de différentes longueurs d’ondes.
Curieusement le rayonnement cosmique mesuré au sol n’a pas augmenté, au contraire il a nettement diminué, ce qui a dû perturber les mesures d’EDF sur quantité d’eau contenue dans la neige, dans ses nombreuses stations des Alpes. En effet depuis de nombreuses années, EDF a décidé d’abandonner les mesures par absorption des rayons gamma avec des sources radioactives dispersées dans l’environnement qui présentaient un certain danger pour les promeneurs. Maintenant dans toutes les stations d’EDF, la mesure de la quantité d’eau dans la neige est faite grâce à des détections de neutrons provenant du rayonnement cosmique.
On voit sur l’image suivante la mesure de l’intensité des neutrons du rayonnement cosmique par le laboratoire de Moscou où le taux de comptage diminue nettement à partir de 18 h le 10 mai. C’est confirmé par les autres centres de mesure des neutrons cosmiques.
EDF a pris la précaution de corriger la mesure des fluctuations du rayonnement cosmique, comme indiqué dans l’article qui rappelle le fonctionnement des nivomètres à rayonnement cosmique.
Le développement de ce type de mesures originales a été fait en collaboration avec le Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (LPSC) de Grenoble, il y a de nombreuses années.
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