Diverses actualités

Publié le 28 juin 2024

Atmo engage des travaux sur les « polluants éternels » (PFAS).  L’association Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, de plus en plus sollicitée par ses membres, les collectivités, les citoyens même face à leur inquiétude grandissante sur le sujet, a initié en 2023 des travaux bibliographiques et échanges techniques avec ses partenaires, développant un protocole dont l’objectif est de quantifier dans l’air ambiant une partie des PFAS. Ce travail exploratoire a pour objectif de concevoir une méthode expérimentale, s’appuyant sur les méthodes de référence déjà utilisées par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes pour le prélèvement des polluants atmosphériques. En ligne de mire, la production de premières données de surveillance dans l’air ambiant sur l’agglomération lyonnaise. En effet à ce jour, il n’existe pas de méthodes standardisées, ni de surveillance dans l’air ambiant hormis les résultats produits dans le sud lyonnais dans le cadre des surveillances industrielles pilotées par la DREAL. En revanche, les contrôles de la présence de PFAS concernent déjà d’autres domaines comme l’eau de consommation, les sols, les milieux aquatiques, les denrées alimentaires, les émissions industrielles. Des premiers tests ont ainsi été mis en place à l’aide de préleveurs d’air à haut-débit qui permettent d’explorer la capacité du dispositif : capacité de différents matériaux à capter les polluants, détermination du débit d’aspiration d’air et de la durée des prélèvements, collaboration avec un laboratoire d’analyse compétent.


Utilitaires légers et poids-lourds : l’interdiction des Crit’Air 2 reportée dans la métropole grenobloise. La Métropole entame le décalage de la mise en œuvre de cette nouvelle étape de la ZFE, initialement prévue en juillet 2025, pour le mois de juillet 2028, de trois ans donc. En effet, les solutions disponibles pour les propriétaires de ces véhicules restent insuffisantes à l’heure actuelle, et ni les transports collectifs, ni le covoiturage, ni le vélo pour les courtes distances n’ont encore le développement souhaité. Dans la métropole grenobloise, 92% des véhicules utilitaires légers et 95% des poids-lourds sont Crit’Air 2 ou au-delà. Il faut souhaiter que cette décision n’entraine pas de renoncement trop important à la lutte contre la pollution atmosphérique dans la cuvette. Cette décision fragilise à nos yeux le Plan de Protection de l’Atmosphère qui supposait cette mise en place en 2025.


Le collectif « Nos services publics » vient de rendre public un comparateur des programmes politiques lors des élections législatives de ces prochains jours. Sur chaque thématique, on trouve une synthèse par parti et une analyse plus fouillée. Sans surprise le RN, Ensemble et les Républicains ne prévoient des mesures ambitieuses et financées pour les services publics. Le Nouveau Front populaire seul, se distingue, en finançant une augmentation des recettes abondant les moyens nécessaires aux services publics. Les propositions du RN sont dangereuses, au-delà de leur non-financement, car appliquer la préférence nationale lors des embauches, irait à l’encontre des valeurs essentielles d’égalité et d’universalité des services publics, elle nous priverait encore de milliers d’agents indispensables à leur fonctionnement, à l’hôpital, à l’école et dans toutes nos administrations. Le RN a également un plan de libéralisation et privatisations dans certains domaines comme celui de l’audiovisuel public.


VSA, la Vidéo-Surveillance Algorithmique bâtit silencieusement son empire. Les Jeux Olympiques vont nous laisser la surveillance de masse en héritage. En instrumentalisant cet évènement, le gouvernement a autorisé l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) jusqu’en 2025 pour des situations qui dépassent largement le cadre de cette compétition sportive. Ces logiciels analysant les images de vidéosurveillance et envoyant automatiquement des alertes à la police, sont déployés depuis des années en France en toute illégalité, sans contrôle parlementaire ni d’aucune instance, sans que jamais les responsables n’aient été inquiétés. L’hypocrisie est donc totale. En légalisant quelques usages de VSA, l’État souhaite légitimer un état de fait et amorcer un projet de surveillance bien plus large de l’espace public. C’est donc maintenant qu’il faut se mobiliser, pour résister contre cet empire de la vidéosurveillance algorithmique. La Quadrature du Net refuse le contrôle permanent de nos faits et gestes, propose de s’organiser dans nos villes pour faire entendre notre voix, de perturber les expérimentations et documentons les projets illégaux qui continuent de prospérer.


Création d’un « Outil de Surveillance et de Contrôle Eau et Nature (OSCEAN) » et de sa version mobile « SONGE (Solution pour un Outil Nomade de Gestion de l’Eau) ». Un arrêté du 28 mai 2024 décide la création d’un traitement automatisé d’informations nominatives par l’Office français de la biodiversité, ayant pour finalités : de faciliter, centraliser, sécuriser et homogénéiser la rédaction des procédures judiciaires et administratives mises en œuvre par les fonctionnaires et agents chargés des contrôles ; de permettre le suivi des suites des procédures menées par les autorités administratives et judiciaires compétentes ; de faciliter pour les encadrants la coordination et le suivi des contrôles et procédures réalisés par les agents de leur service ; d’assurer au niveau territorial et national le pilotage et le suivi de l’activité de police de l’environnement des agents habilités ; de permettre l’exploitation des données collectées à des fins statistiques et de prévention ; de permettre, en vue de son alimentation par des données de contrôles administratifs, la mise en relation avec le traitement dénommé « LICORNE » (logiciel informatique des contrôles relatifs à la nature et à l’eau) relatif aux contrôles effectués par les agents chargés de missions de police de l’eau et de la nature.


Les niveaux d’usage des drogues illicites en France en 2023. L’édition 2023 de l’étude EROPP a interrogé un échantillon représentatif de 14 984 adultes âgés de 18 à 75 ans de France hexagonale ; en 2023, la moitié des adultes de France hexagonale a déjà expérimenté le cannabis ; l’usage de cannabis au cours des 12 derniers mois concerne 10,8 % des adultes, en stabilité depuis une dizaine d’années ; l’usage de cannabis progresse parmi les groupes les plus âgés tandis qu’il diminue parmi les plus jeunes ; la cocaïne reste la drogue illicite la plus consommée après le cannabis, avec 2,7% des adultes en 2023 qui en ont pris au moins une fois au cours des 12 derniers mois ; les usages de stimulants tels que la cocaïne, la MDMA (ecstasy) sont en forte augmentation entre 2017 et 2023.


Émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques en France de 1990 à 2023. Un rapport du Citepa. Les émissions de gaz à effet de serre en France ont diminué de 5,8% (-22,8 Mt CO2e) entre 2022 et 2023, hors puits de carbone. Cette baisse est plus forte que dans ses estimations précédentes publiées en mars 2024, du fait notamment de la mise à jour de certains indicateurs pour l’inventaire proxy 2023. Le budget carbone hors UTCATF (puits de carbone) est respecté sur la période 2019-2023. Tous les grands secteurs émetteurs participent à cette réduction : – 7,7 Mt pour l’industrie de l’énergie, -6,1 Mt pour l’industrie manufacturière, -4,4 Mt pour les transports, -3,4 Mt pour les bâtiments et -1,2 Mt pour l’agriculture. En revanche, en comptant l’UTCATF (puits de carbone), le budget carbone 2019-2023 n’est pas respecté (moyenne observée de 380 Mt contre un objectif de 379 Mt, soit un dépassement de 1,4 Mt). On observe aussi une baisse des émissions de polluants en 2022 et 2023 (-7,6% pour le SO2, -6,6% pour les NOX, -, -2,2% pour les COVNM, – 1,5% pour les PM2,5, -0,3% pour le NH3) mais des problèmes locaux de qualité de l’air restent persistants.

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