Édifiée en 1924, ouverte au public en 1925, la Tour Perret, ouvrage de béton armé sans précédent et incarnation de la modernité, est restaurée pour son centenaire.
Ce chantier titanesque de 15,5 millions d’euros est coordonné par la Ville, en partenariat avec l’État (DRAC) qui contribue à hauteur de 5 millions d’euros et le Département avec 3 millions d’euros.
À patrimoine exceptionnel, mobilisation exceptionnelle : pour que chacun et chacune s’approprie ce chef-d’œuvre, une collecte, en lien avec la Fondation du patrimoine, est ouverte (urlr.me/ybhM9).
Suite à une consultation technique exigeante, sept entreprises mandataires ont été sélectionnées pour mener à bien les travaux de restauration. Le chantier est en cours depuis l’automne 2023. Après plusieurs mois, les services de la Ville, l’entreprise Freyssinet et l’architecte François Botton font un nouveau point d’étape sur les avancées des travaux, notamment ceux réalisés de mars à juin 2024.
▶ Installation de la nouvelle base de vie. Celle-ci permet de séparer les flux piétons des accès véhicules et de délimiter les zones pour les essais, pour le stockage des matériaux et pour le tri des déchets. La répartition des zones prévoit un fonctionnement fluide et sécurisé. Le CSPS, Coordinateur de Sécurité et de Protection de la Santé, effectue des visites inopinées toutes les semaines afin de veiller au bon respect des règles de sécurité et prévenir les risques issus de la co-activité sur le chantier.
▶ Pose de panneaux d’informations sur la palissade et création de fenêtres pour les passants
Habillée aux couleurs de la charte graphique de la tour Perret, la palissade dispose de panneaux pour informer petits et grands sur l’histoire de la tour et les enjeux de sa restauration. Des fenêtres à hauteur d’enfants permettent de voir l’activité du chantier. Une zone près de l’entrée accueille des petites expositions. Actuellement, ce sont les étudiants graphistes du lycée Argouges qui exposent leurs affiches réalisées en 2020…
▶ L’installation des échafaudages : un chantier en lui-même
La pose de l’échafaudage extérieur par l’entreprise CIREME permet d’intervenir sur la partie extérieure des piliers. En raison de la vulnérabilité de la tour, il ne peut pas s’ancrer sur le bâtiment. Une première partie auto-stable de 18 mètres de haut, repose donc sur des pieux de fondation, indépendants de la tour. Pour repère, il faut 15 jours pour monter les 18 mètres avec 6 ou 7 ouvriers présents chaque jour. Une fois la partie basse des piliers restaurée et la tour consolidée, l’échafaudage atteindra la terrasse à 50 mètres durant l’été, puis plus tard le sommet de la tour.
L’échafaudage a été conçu pour s’adapter à la forme octogonale de la tour avec des liaisons spécifiques pour relier les 8 parties de la tour. En lien avec l’entreprise en charge de la restauration des bétons (Freyssinet), des adaptations ont été apportées pour faciliter et sécuriser le travail des personnes qui vont projeter le béton sur les piliers : installation de chaînettes et de plinthes plutôt que des tubes d’échafaudage contraignant l’accès aux piliers… »
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