Pourquoi les élu.es minoritaires et d’opposition essayent de faire croire que la ville est très endettée alors qu’au contraire le niveau de la dette est très supportable ? Le « trumpisme » gagne aussi du terrain à Grenoble.
La règlementation prévoit que les communes lors de l’adoption de leur compte administratif, qui rend compte de la réalité de la situation financière, des comparaisons soient faites en euros par habitants avec les communes de la même strate démographique.
Pour ce qui concerne la dette de la commune on trouve deux données : encours de la dette en euros par habitant et le rapport encours de la dette sur recettes réelles de fonctionnement (en pourcentage) et la comparaison avec les communes de la même strate (communes de plus de 100 000 habitants).
Année 2023 | Grenoble | Moyenne de la strate |
Encours de la dette (€/h) | 1590 | 1079 |
Encours de la dette/recettes réelles de fonctionnement | 79,09% | 70,94% |
Une autre donnée renseigne la capacité de la commune à rembourser le capital de sa dette, c’est le rapport entre le stock de la dette et l’épargne brute qui atteint en 2023 seulement 5 années. Ceci veut dire que si la ville n’investit plus elle remboursera sa dette en moins de 5 ans, ce qui est très court par rapport à la durée moyenne de la dette d’environ 15 ans.
Depuis très longtemps, Grenoble est caractérisée par une intervention communale nettement supérieure à la moyenne des villes de plus de 100 000 habitants, elle rend plus de services publics notamment par la présence d’un CCAS très important et par un nombre d’agents plus important. Pour ce faire elle a toujours eu des impôts locaux supérieurs aux autres grandes villes.
Par exemple en 1988 (sous Carignon), les recettes de fonctionnement dépassaient la moyenne de 37% et les dépenses de fonctionnement de 49 % !
Le ratio entre encours et recette de fonctionnement a fortement augmenté entre 1983 et 1991 atteignant 124,2% ! Il atteint maintenant 80% suite à l’augmentation de la taxe foncière améliorant nettement les recettes de fonctionnement.
La remontée de 2015 provient de la baisse des recettes suite à la forte diminution de la DGF par le gouvernement Valls de F. Hollande. Le poison lent de la dette étant toujours difficile à neutraliser lorsqu’il a été instillé, il aura fallu plus de 30 ans pour y arriver.
La situation de la ville revient dans la moyenne des autres grandes villes, comme l’indique la comparaison depuis 2000 avec les autres grandes villes.