Le 7 novembre 2025, le conseil métropolitain a pris une délibération soutenant le projet de réindustrialisation de la plateforme chimique porté par Exalia seul projet permettant actuellement d’engager assez vite une nouvelle phase industrielle sur ce site.
En mai 2025, le Tribunal de Commerce de Lyon avait prononcé la liquidation de Vencorex France et validé l’offre de reprise très partielle par Wanhua, gardant seulement 55 salariés sur 550. Le reste des actifs de Vencorex France a été placé en liquidation.
Des salariés et des industriels locaux qui avaient porté le projet de reprise de Vencorex sous forme de SCIC, avec le soutien de la Métropole et de plusieurs communes, ont conçu le projet Exalia. Porté essentiellement par des acteurs privés locaux, dont d’anciens salariés de Vencorex. Le projet n’est pas encore stabilisé et des négociations sont toujours en cours entre les porteurs de projet, l’État, les clients et fournisseurs intéressés, pour finaliser le plan d’affaires de la future entreprise.
Une fois stabilisé, le projet devra passer deux étapes importantes, pour lesquelles un soutien des collectivités locales apparaît déterminant : la validation par les autorités minières du rachat de la mine de Hauterives (Drôme) et la validation du plan de reprise par les magistrats en charge de la liquidation de Vencorex.
Une fois ces étapes passées, le Conseil métropolitain sera sollicité pour soutenir le projet, sur la base d’un plan d’affaires, d’un projet de reprise industriel et de création d’emploi définitifs.
« En synthèse, ce projet entend réactiver à court terme – 2 à 3 ans – la filière sel-chlore de la plateforme chimique de Pont-de-Claix et développer à moyen terme de nouveaux débouchés autour des isocyanates décarbonés. A terme, les plateformes chimiques sud-grenobloises pourraient devenir un pôle majeur de la chimie verte en France. Ce projet permet également la reprise de la mine de sel de Hauterives, interconnectée par saumoduc à la plateforme de Pont-de-Claix, sauvegardant un actif industriel unique en France et stratégique pour l’indépendance nationale.
Des échanges techniques sont en cours avec les services de l’État et de la Région Auvergne Rhône-Alpes pour valider la capacité technique et financière permettant l’exploitation de la mine, ainsi que la viabilité économique du projet de reprise.
Le projet EXALIA nécessite un engagement financier de la part de l’État et des collectivités locales. L’État est sollicité à hauteur de 10 millions d’euros, la Région à hauteur de 7 millions d’euros et la Métropole à hauteur de 3 millions d’euros sur la durée du projet. La future entreprise porteuse du projet EXALIA n’étant pas créée à ce jour, il n’est pas possible de lui apporter un soutien immédiat.
Aussi, à ce stade, la présente délibération ne vise pas à décider du soutien financier de la Métropole à ce projet, mais bien à marquer son vœu de voir se développer ce projet. En cas d’avis favorable des autorités minières et des magistrats en charge de la liquidation sur l’offre de reprise déposée par le porteur du projet EXALIA, la Métropole s’engage à instruire la demande de financements déposée dans ce cadre en lien avec l’État et la Région. Cette dernière étant compétente en matière d’aide économique aux entreprises, le soutien qui pourrait être apporté par la Métropole s’inscrirait alors, en complément, dans le respect du cadre légal des aides d’État. L’aide de la Métropole prendrait la forme d’une avance remboursable.
Le cas échéant, une délibération venant préciser la nature et le montant de l’aide, ainsi que les contreparties attendues par la Métropole sur ce projet, sera présentée en Conseil métropolitain avant la fin du présent mandat. »
Mots-clefs : chimie, collectivités, emploi, état, Mobilisations
