Pollution de l’eau de Vif, suite…

Publié le 29 avril 2016

robinet-qui-couleIl aura fallu plus d’un mois pour trouver l’agent pathogène qui a pollué l’eau de Vif fin mars. Il s’agit d’un virus d’origine humaine, de type norovirus et non de l’exploitation agricole qui était d’abord visée. Ce sont donc des habitants qui avaient une gastro-entérite qui ont pollué le réseau dont la chloration était défectueuse. Il y a donc eu une défaillance technique du système de chloration mais il faudrait comprendre comment la pollution d’origine humaine a pu atteindre le réseau d’eau potable ? Il y a visiblement un défaut de protection des zones de captages, d’ailleurs des épisodes de pollution se sont déjà déclarés dans le passé. La question d’alimenter ces communes par l’eau de Rochefort est posée.

Le 20 mars suite à l’épidémie de gastroentérite, l’eau qui alimente les communes de Vif et le Gua a été déclarée impropre à la consommation et l’ARS (Autorité Régionale de Santé) a lancé le 25 mars une large étude épidémiologique dont l’objectif était de mesurer l’ampleur de cette épidémie, voir si l’eau en était responsable et en décrire les effets sanitaires. En voici des résultats préliminaires :

« Au 21 avril 2016, la participation à l’enquête épidémiologique lancée le 25 mars dernier était de 1 911 personnes. La participation à l’enquête a fortement diminué depuis le 8 avril.
Un premier bilan de l’épidémie fait apparaitre une large proportion de personnes (76%) ayant présenté des signes caractéristiques d’une gastro-entérite (diarrhée et/ou vomissements) accompagnés souvent de douleurs abdominales, perte d’appétit, nausées et quelque fois associés à des maux de tête, voire de la fièvre.
Le taux de consultation médicale est estimé à 31%. La majorité des cas présente des signes cliniques modérés. L’enquête rapporte toutefois 17 passages aux urgences dont 2 suivis d’une hospitalisation…
A compter du 20 mars, date de restriction d’usage de l’eau, le nombre de cas diminue progressivement.

L’enquête épidémiologique conforte l’hypothèse qu’une contamination hydrique est à l’origine cette épidémie de gastro-entérites. En effet, selon les premiers résultats, le risque de contracter une gastro-entérite augmente significativement avec la quantité d’eau consommée. »

Pour lire l’enquête menée par l’ARS, cliquez ici.

 

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