Mme Royal, qui fut ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie dans le gouvernement Valls de 2014 à 2017, et qui a signé, avec M. Macron alors ministre de l’économie le protocole secret du 9 avril 2015 avec les sociétés autoroutières, après avoir osé déclarer en 2016 qu’elle n’avait pas signé ce protocole, a été interrogée par la commission d’enquête du Sénat sur les concessions autoroutières.
Il faut vraiment l’écouter ici en particulier de 14:26:10 à 14:31:15.
Elle déclare, sous serment, qu’elle a signé en 2015 ce protocole (qui porte, excusez du peu, sur quelques milliards) sans connaître son contenu, et qu’elle en a pris connaissance en 2019 uniquement grâce à l’action de Raymond Avrillier qui a obtenu par le Conseil d’Etat que ce protocole soit rendu public.
Elle confirme par ailleurs que le premier ministre Valls avait décidé que ce seraient M. Kohler directeur de cabinet de Macron (et aujourd’hui secrétaire général de la présidence de la République, mis en cause pour favoritisme) et Mme Borne directrice de cabinet de Mme Royal (et ancienne directrice des concessions d’Eiffage, mise en cause pour non déclaration de ses intérêts à la HATVP en tant que ministre ensuite), qui conduiraient les négociations avec M. Minc représentant lobbyiste des sociétés autoroutières, PDG de Sanef, et M. Angles, représentant d’Eiffage et des sociétés concessionnaires d’autoroutes, spécialiste du pantouflage.
Outre l’incompétence de l’ancienne ministre, il convient également de constater celle des membres de cette commission d’enquête sénatoriale qui ne demandent pas des documents (« sur place et sur pièce »), ne posent pas des questions précises mais font part de leurs sentiments.
M. Waechter, alors secrétaire national des Verts avait choisi de rencontrer en 1990 à Grenoble M. Carignon alors qu’il était corrompu, en dédaignant les écologistes membres du conseil municipal de Grenoble. Puis il avait créé le parti MEI divers droite dont l’un des candidats contre les écologistes aux élections en Isère, M. Tournon, avait été déclaré inéligible pour non communication de son compte de campagne.
Le même président du Mouvement Ecologiste Indépendant, a, naturellement choisi de soutenir en 2020 la députée de droite macroniste Mme Chalas dans sa candidature contre les écologistes aux municipales à Grenoble, en faisant partie « Des citoyens (sic) engagés (sic) aux côtés d’Emilie Chalas ».
Le même déclare « en même temps » dans une interview décoiffante du magazine de droite Le Point :
« Emmanuel Macron est le plus mauvais président depuis le début de la Ve République sur le seul critère de l’environnement. Sur ce point, tout le monde est d’accord. Nous avons assisté, trimestre après trimestre, à un démontage du Code de l’environnement. Le citoyen, élément essentiel de régulation des pouvoirs publics en ce qui concerne l’environnement, a été neutralisé, le pouvoir des agents de l’État a reculé et les instruments de planification et de protection ont été affaiblis. Dernier exemple en date : le décret du 8 avril 2020 donne au préfet un droit de dérogation pour tout ce qui relève du réglementaire en matière d’urbanisme, de protection des espèces ou des milieux humides… »
« Oui, cela a changé… en pire. Ce n’est pas un hasard si Nicolas Hulot a démissionné, car il s’est trouvé contraint à l’impuissance dans un environnement de lobbyistes qui ont l’oreille de l’Élysée. Ces groupes de pression, dans les domaines de l’industrie, de la finance, de l’agriculture, de la chasse…, poussent à un affaiblissement du Code de l’environnement, du Code rural et du Code de l’urbanisme. »
« Emmanuel Macron fait des discours, mais les actes sont opposés. On a l’impression que certains lui rédigent des textes tandis que d’autres décident sans avoir lu les discours… » Autant dire que le dénommé est particulièrement inconséquent et donc incompétent : soutien à la députée macroniste contre les écologistes, en déclarant que Macron est le plus mauvais sur l’environnement.
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