Les dégâts du premier confinement sur les finances des ménages

Publié le 16 avril 2021

L’enquête de l’Insee décrite dans « Insee Première » n° 1850 d’avril 2021 » ne concerne que le premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020. Un quart des personnes de plus de 15 ans estime que la situation financière de leur ménage s’est dégradée pendant le premier confinement. Mais la situation est très contrastée d’un territoire à l’autre. Les plus précaires sont davantage touchés. La situation financière se dégrade d’autant plus que le niveau de vie était faible avant le confinement : parmi les 10 % les plus pauvres du pays, 35 % déclarent une situation financière dégradée, contre 17 % chez les 10 % les plus aisés. 

Les retraités sont, de loin, les moins touchés économiquement par la crise, puisque seuls 6 % d’entre eux déclarent que leur situation financière s’est dégradée.

Le chômage partiel, même s’il a constitué un filet de sécurité qui a permis à des millions de salariés de ne pas sombrer dans la misère, a tout de même représenté une baisse de revenus, parce que le chômage partiel ne correspond que rarement à 100 % du salaire normal. Les régions touristiques ont été les plus touchées.

Il est à craindre que les mêmes conséquences se sont poursuivies et amplifiées depuis ce premier confinement.

« Les conséquences financières du premier confinement plus ou moins marquées selon les territoires

Un quart des personnes âgées de 15 ans ou plus considèrent que la situation financière de leur ménage s’est dégradée au cours du confinement du printemps 2020. Les départements où il y a le plus d’actifs sont les plus affectés. Les habitants d’Île-de-France, du pourtour méditerranéen, des Alpes, de Guadeloupe ou de l’Aisne, déclarent plus souvent une situation financière dégradée.

D’une part, les personnes les plus modestes sont plus présentes dans ces départements, et elles ont été les plus touchées par la crise, et d’autre part, le tissu productif local est davantage tourné vers des activités à l’arrêt pendant le confinement, le tourisme notamment.

Les personnes déclarent plus souvent être passées par le chômage partiel ou technique entre le début du confinement et le mois de mai dans les départements ayant souffert de l’arrêt brutal du tourisme, tandis que le télétravail est plus fréquent en Île-de-France et dans les grandes métropoles.

À l’inverse, les habitants des départements du Centre et de l’Ouest du pays ressentent moins souvent une dégradation de leur situation financière du fait de la proportion importante des retraités, peu affectés par les répercussions économiques du confinement. »

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