Le réacteur de l’ILL autorisé à fonctionner encore au moins 10 ans

Publié le 2 septembre 2022

L’Institut Laue-Langevin (ILL), implanté sur la Presqu’île scientifique grenobloise exploite le réacteur nucléaire à haut flux de 58 mégawatts thermiques pour mener des recherches fondamentales dans les domaines de la physique du solide, de la physique neutronique et de la biologie moléculaire.

Etant une installation nucléaire de base (INB 67), le réacteur doit subir un réexamen périodique tous les 10 ans.

L’autorité de sureté nucléaire (ASN) est chargée d’expertiser cet examen et vient de rendre publique sa décision du 28 juillet qui fixe les prescriptions que doit suivre l’ILL au vu du troisième réexamen décennal.

Il est notamment demandé à l’ILL d’évacuer au plus tard le 30 juin 2025, le dihydrogène radioactif présent dans les installations de l’ancien procédé de détritiation.

« L’ASN a analysé le rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) 67, dénommée Réacteur à haut flux (RHF), exploitée par l’Institut Laue-Langevin (ILL) à Grenoble (Isère). L’ASN a analysé le rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) 67, dénommée Réacteur à haut flux (RHF), exploitée par l’Institut Laue-Langevin (ILL) à Grenoble (Isère).

L’ILL, organisme de recherche international, abrite un réacteur à haut flux neutronique (RHF) de 58 mégawatts thermique (MWth), à eau lourde, qui produit des faisceaux de neutrons thermiques très intenses destinés à la recherche fondamentale, notamment dans les domaines de la physique du solide, de la physique neutronique et de la biologie moléculaire. Durant ces dernières années, l’ILL a apporté des renforcements à son installation, notamment dans le cadre de la prise en compte du retour d’expérience de l’accident de Fukushima. L’ILL prévoit une poursuite du fonctionnement de son installation pour les dix prochaines années.

L’ILL est tenu d’effectuer un réexamen périodique de cette installation tous les dix ans, en application de l’article L. 593-18 du code de l’environnement. Ce réexamen a pour but, d’une part, de procéder à un examen de conformité de l’installation, afin de vérifier qu’elle respecte bien l’ensemble des règles de sûreté qui lui sont applicables et, d’autre part, d’améliorer son niveau de sûreté en tenant compte de l’évolution des exigences, des pratiques et des connaissances en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection ainsi que du retour d’expérience national et international pour ce type d’installation.

À l’issue du troisième réexamen périodique de l’INB 67, l’ILL a transmis, en novembre 2017, à l’ASN et au ministre chargé de la sûreté nucléaire un rapport présentant les conclusions de ce réexamen. Il a également pris plusieurs engagements visant à améliorer la gestion des risques liés à la manutention et à l’incendie.

L’ASN souligne la forte implication de l’exploitant. Elle estime que les dispositions de maîtrise des risques et inconvénients identifiées dans son plan d’action ambitieux, dont la mise en œuvre a commencé, permettront d’apporter un nouveau gain de sûreté à l’installation et une poursuite de fonctionnement dans des conditions satisfaisantes jusqu’au prochain réexamen périodique.

Après consultation du public et au vu des enjeux associés à certains scénarios d’accident, l’ASN soumet la poursuite du fonctionnement de cette installation au respect des prescriptions fixées par la présente décision du 28 juillet 2022, notamment l’amélioration des dispositions de prévention des risques d’incendie, d’explosion et des risques liés aux opérations de manutention.

L’exploitant devra transmettre à l’ASN son rapport de conclusion réexamen de l’INB 67 avant décembre 2027. »

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