Des enseignants insatisfaits et épuisés

Publié le 28 octobre 2022

La Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Education nationale et de la jeunesse, rend publique les premiers résultats du Baromètre du bien-être au travail des personnels de l’Éducation nationale exerçant en établissement scolaire.

Le baromètre repose sur l’interrogation de 62 000 personnels de l’éducation nationale exerçant en école et en établissement scolaire. Leur satisfaction professionnelle est inférieure à la moyenne des Français en emploi. Ils sont cependant à des niveaux de satisfaction proches des Français concernant la vie menée actuellement et le sentiment que leur vie personnelle et professionnelle a du sens et de la valeur pour eux.

Les perspectives de carrière (3,1 sur 10) et leur niveau de rémunération (3,4 sur 10) sont jugés globalement insatisfaisants par les personnels de l’Éducation nationale. La moitié d’entre eux signalent un sentiment d’épuisement professionnel élevé. Leur satisfaction concernant l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle est cependant proche de celle des Français en emploi (5,7 sur 10 contre 6,2).

Dans l’ensemble, les personnels aiment travailler dans leur établissement (7,1 sur 10).
Pour la grande majorité d’entre eux, ils s’y sentent en sécurité et entretiennent de bonnes relations, notamment avec les élèves et leurs collègues.
Cette enquête a été conduite après une période d’application du protocole sanitaire.

La Depp a demandé aux personnels ce qu’il faut améliorer. Le Café pédagogique tire les conclusions suivantes :

« En tête de liste il y a les salaires : 57% des personnels déclarent que leur pouvoir d’achat fait partie des 3 domaines prioritaires pour améliorer leur métier. Le second point c’est la charge de travail (43%) et enfin l’aménagement des fins de carrière.

Ce qui est intéressant c’est que le ministère a annoncé une politique qui ne répond pas à ces priorités. La revalorisation concernera moins de la moitié des enseignants et absolument pas les fins de carrière. La seule façon d’être augmenté pour la majorité des enseignants ce sera la proposition ministérielle d’accepter de nouvelles missions dans le cadre du « nouveau pacte ». On mesure à quel point cette politique est décidée dans l’ignorance de ce que disent le terrain et même les études ministérielles. La crise d’attractivité du métier enseignant ne risque pas de cesser. »

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