La crise du logement neuf se poursuit mois après mois

Publié le 20 janvier 2023

Les statistiques nationales sur la construction de logements neufs se répètent mois après mois, il y a une baisse lente mais continue de la construction des logements neufs.

Localement dans la métropole grenobloise, la construction de logement social stagne et ne répond pas aux exigences du PLH.

Les agréments donnés aux bailleurs sociaux pour 2022 atteignaient environ 800 agréments, on est très loin de l’engagement inscrit dans le PLH de la Métro qui est de 1300 logements sociaux par an.
Les communes qui ont des agréments pour construire plus de 20 logements sociaux en 2022 sont : Grenoble (265), Meylan (186), La Tronche (50), Echirolles (30), puis Pont de Claix, Sassenage, Saint Egrève, Vif et Domène.

Au niveau national, de décembre 2021 à novembre 2022, 491 200 logements ont été autorisés à la construction, soit 25 900 de plus qu’au cours des 12 mois précédents (+ 5,6 %). Dans le même temps, on estime que 377 600 logements ont été mis en chantier, soit 11 900 de moins (- 3,1 %) que lors des 12 mois précédents (décembre 2020 à novembre 2021). Si on prend comme point de comparaison les 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), le nombre de logements autorisés au cours des 12 derniers mois est supérieur de 6,8 %, celui de logements commencés est inférieur de 1,8 %.

Entre septembre et novembre 2022, les logements autorisés sont en forte baisse (- 34,9 %) par rapport aux trois mois précédents (juin à août), en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Tout retard pris aujourd’hui, est autant d’obstacles pour le logement accessible à toutes et tous à moyen et long terme. Cette situation fragilise aussi le logement social existant, qui se déprécie malgré des rénovations, en raison du rejet des demandeurs de logements sociaux d’aller dans des logements vieillissants. Lors de sa demande de logement social, un nombre significatif de demandeurs fait un premier choix de logement neuf. Depuis plus de 15 ans, on sait que les locataires du logement social sortent moins du circuit. Le parcours résidentiel qui consistait à prendre son autonomie dans le logement social en début de vie professionnelle et ensuite aller vers un logement plus choisi, n’existe plus beaucoup pour différentes strates de la société. Alors l’espoir de changer pour améliorer sa situation était dans le logement social, mais s’il n’y a plus de constructions neuves, l’horizon s’obscurcit aussi. Et c’est ainsi que l’on devient « assigné à résidence » dans un quartier non choisi ou qui ne convient plus.

Les mises en chantier de logements collectifs ou en résidence sont estimées en baisse de 16 000 unités (- 7,0 %) par rapport aux 12 mois précédents. Les logements collectifs ordinaires (- 6,9 %) et les logements en résidence (- 7,6 %) auraient tous deux diminué.

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