Analyse des besoins sociaux : «Avoir moins de 25 ans à Grenoble»

Publié le 10 mars 2023

L’analyse des besoins sociaux (ABS) constitue une obligation légale pour les CCAS. Depuis le décret du 16 juin 2016, ils doivent en produire une à raison d’une fois par mandat municipal, et la présenter au Conseil d’administration « au cours de l’année civile qui suit chaque renouvellement général des conseils municipaux » (Article R123-1 du Code de l’action sociale et des familles).

En ce qui concerne les 16-25 ans, on peut en profiter pour saluer l’action de la Mission Locale de Grenoble qui par son expertise depuis 40 ans, a étroitement collaboré à enrichir et étayer cette analyse sur cette tranche d’âge.

À Grenoble, l’analyse des besoins sociaux est réalisée par la Mission Observation sociale de la Ville et du CCAS de Grenoble. Le document constitue un outil partagé de connaissance sur la population grenobloise, à l’échelle de la collectivité mais également de ses partenaires et de ses habitant-es.

Le vice-président du CCAS, Nicolas KADA, adjoint au maire en charge de la coordination de l’action sociale, conclut ainsi ce document de décembre 2022 :

« Alors que les textes n’imposent la réalisation que d’un rapport sur l’analyse des besoins sociaux (ABS) en début de mandat, la Ville de Grenoble et son CCAS ont fait le choix d’approfondir l’observation sociale du territoire et de produire autant d’ABS que nécessaire : cette nouvelle édition a ainsi fait le choix de se pencher sur l’enfance et la jeunesse à Grenoble. Cette production, de très grande qualité, vient ainsi compléter toutes les actions mises en place sur le territoire pour mieux prendre en compte celles et ceux qui n’ont pas encore 25 ans.

Si l’État les néglige ou les oublie parfois en terme de droits sociaux, ces jeunes méritent en effet toute notre attention tant ils représentent bien évidemment l’avenir mais aussi parce qu’ils témoignent parfaitement des contradictions de la société dans laquelle nous évoluons : le besoin de solidarité n’a jamais été aussi fort mais l’individualisme fait rage, le vivre ensemble est réclamé mais le fossé entre catégories sociales continue de s’accentuer, l’envie de s’investir dans la vie de la cité est toujours aussi prégnante mais le rejet du politique s’amplifie, les dérèglements climatiques nourrissent l’anxiété mais chacun-e refuse d’en porter seul-e la responsabilité…

A Grenoble, des choix politiques forts ont été effectués et commencent à produire leurs effets : à la suite du forum des droits des jeunes au printemps 2022, l’équipe municipale a réaffirmé ses engagements en faveur de l’enfance et de la jeunesse autour de la question de l’accès aux droits, de la lutte contre l’isolement, d’une politique active de prévention en matière de santé ou encore d’un accueil inconditionnel et diversifié dans les différents équipements d’accueil du jeune enfant. Mais cette démarche déjà très volontariste a vocation à s’enrichir encore davantage en prenant en compte la parole des personnes concernées : les portraits de jeunes, reproduits dans ce document, constituent à ce titre une source inégalée d’inspiration et rappellent combien chaque situation individuelle demeure singulière. Parce qu’il nous faut sans cesse adapter nos politiques et nos lieux d’accueil, ce rapport vient fort opportunément nous livrer des données statistiques mais aussi des clés d’analyse et de compréhension : plus qu’une photographie à un instant T, il représente pour nous un véritable guide pour l’action.

En tant que vice-président du CCAS de Grenoble, je ne peux que remercier Joséphine Crouzet pour son investissement et sa ténacité qui ont permis de mener à bien ce projet d’observation sociale d’une richesse inégalée. L’observation sociale, c’est aussi un extraordinaire outil d’évaluation et une source majeure d’inspiration. A nous tou-tes de nous en saisir pour répondre au mieux aux diverses attentes que ce document révèle ou confirme : telle est bien notre intention. »

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