
Par un décret du 25 avril 2025, le gouvernement annule près de 3,1 milliards d’euros de crédits inscrits dans le budget 2025. Comme la situation économique se détériore, le gouvernement veut garder l’objectif fixé dans la loi de finances 2025 de contrôler les déficits publics à hauteur de 5,4%. C’est une mesure qui intervient dans le cadre de l’effort budgétaire supplémentaire de 5 milliards d’euros pour l’année 2025 qu’avait annoncé Bercy au début du mois d’avril.
Les collectivités locales vont être impactées par ces restrictions de crédits essentiellement par une diminution des subventions en investissement.
Voilà ce qu’explique l’association des maires de France à ce sujet :
« Dotations d’investissement, Fonds Vert, politique de la ville
Dans le détail, pour cette année 2025, ce sont les missions « écologie, développement et mobilité durable » (549,6 millions d’euros), « économie » (517,7 millions d’euros) et « recherche et enseignement supérieur » (493,3 millions d’euros) qui sont les plus impactées, selon le décret publié samedi.
Sans surprise, les collectivités ne sont pas épargnées puisqu’elles vont devoir subir une annulation de crédits de près de 116 millions d’euros sur la mission qui leur est consacrée. Une ponction portant pour l’essentiel sur les concours financiers qui leur sont affectés.
Bien que le document ne donne pas davantage de précisions sur la portée de ces annulations pour l’année en cours, on peut rappeler que les dotations d’investissement font notamment partie de cette mission – avec la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) et la dotation de soutien à l’investissement local (Dsil), entre autres – et pourraient donc être à leur tour touchées.
Une nouvelle fois ciblé, le Fonds vert perd cette fois 63 millions d’euros, après avoir subi une baisse drastique en 2025, en passant de 2,5 milliards à 1,15 milliard d’euros. Initialement destinée à soutenir les projets environnementaux des communes et EPCI, cette subvention joue de surcroît un rôle de plus en plus « fourre-tout » puisqu’elle intègre désormais le « fonds climat territorial » (qui finance les plans climat air énergie territorial des EPCI) et l’aide aux « maires bâtisseurs ».
Par ailleurs, on peut signaler que quelque 71 millions d’euros sont grevés sur la mission « Cohésion des territoires », avec un peu plus de 36 millions d’euros le programme « urbanisme » et 15 millions d’euros à la fois pour « l’aménagement du territoire » et la « politique de la ville ».
Le sport et la vie associative sont également impactés – avec respectivement 29 et 40 millions d’euros, tout comme l’enseignement scolaire qui perd 95 millions d’euros cette année… »
Mots-clefs : austérité, budget, collectivités, dette, état