La construction de logements en France, toujours en crise

Publié le 9 mai 2025

Après une très légère augmentation des autorisations de construction et des débuts de construction depuis quelques mois, en mars 2025 c’est la stagnation à un niveau très faible. Le manque de logements notamment de logements sociaux est criant et la politique gouvernementale totalement inefficace. Mais une petite musique est continuellement diffusée, surtout après le passage du ministre du logement M. Kasparian : « la principale responsabilité de cet état de fait vient des normes obligatoires imposées au fur et à mesure des années ». Il en va de même du logement comme l’agriculture, plus on essaie d’aller vers de l’amélioration environnementale qui exige un changement progressif pourtant pas très énergique de méthodes de productions de logements, que d’abandon des pesticides. Si nous étions un peu cyniques : à quand le retour vers des constructions de logements des années 1960/70/80, qui nécessitent aujourd’hui des rénovations indispensables en raison de la dégradation du bâti et surtout l’inadaptation au réchauffement climatique ?   Le bâti existant privé et public, nécessite une politique d’ampleur sérieuse et responsable de rénovation, plus on attend plus il se dégrade et coûtera des fortunes pour le rénover. La résistance au changement a empêché une accélération des formations continues des salarié.es de toutes les entreprises du bâtiment, en apportant, entre autres, des aides aux petites et moyennes entreprises de constructions, pour les aider à faire face à l’augmentation du coût des matières premières, aux besoins indispensables de formations aux nouvelles constructions, ne sont toujours pas vraiment à l’ordre du jour de ce gouvernement. Et pendant ce temps là, le réchauffement climatique se poursuit, les logements vides des immeubles privés notamment augmentent, et les files d’attente pour accéder à un logement social s’allongent désespérément !

Alors que les constructions représentent une part importante du réchauffement climatique ! En mars 2025, les autorisations de logements sont en hausse (+ 6,9 % par rapport à février 2025) et s’établissent à 30 700. Le nombre de logements autorisés se situe 20 % en dessous de son niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

D’avril 2024 à mars 2025, 335 400 logements ont été autorisés à la construction, soit 29 100 de moins que lors des 12 mois précédents (- 8,0 %) et 27 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

En mars 2025, 22 600 logements auraient été mis en chantier, soit 1 500 de moins qu’en février 2025 (- 6,2 %). Le nombre de logements commencés en mars 2025 serait inférieur de 29 % à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire.

Au cours des 12 derniers mois, 291 600 logements auraient été mis en chantier, soit 3 000 de plus (+ 1,0 %) qu’entre avril 2023 et mars 2024, et 25 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

Avertissement : si les estimations des autorisations sont solides, celles des logements commencés comportent une part d’incertitude non négligeable du fait des perturbations des délais d’ouverture de chantier depuis la crise sanitaire. Les estimations des mises en chantier présentées dans cette publication sont donc susceptibles de donner lieu à des révisions significatives.

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