Rapport de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Publié le 28 novembre 2025

Les 133 membres de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ont adopté le 23 novembre leur rapport final. Ils formulent 20 propositions pour un nouveau modèle de société fondé sur une organisation des temps des enfants mieux adaptée à leur bien-être, leur santé, et leurs apprentissages. Ils devaient répondre à la question suivante : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? »

Parmi leurs propositions : un nouveau modèle d’organisation des temps avec un allégement des journées en décalant l’heure de début des cours à 9h pour les adolescents, une semaine étalée sur 5 jours, une révision du calendrier scolaire, l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, la création d’un véritable droit à la parentalité, sans toucher à la durée des vacances d’été, notamment en raison des familles séparées et ainsi donner à chaque parent et chaque enfant la possibilité de bénéficier d’une durée de vacances d’au moins un mois d’affilée chaque année… 

Les citoyennes et les citoyens fondent leurs propositions sur plusieurs principes qu’ils estiment prioritaires :

  • Protéger les enfants de toute forme de violence et prendre en charge les enfants auteurs de violence et de harcèlement,
  • Prendre en compte les besoins spécifiques des enfants et renforcer partout l’inclusion,
  • Faire de la santé physique et mentale une priorité,
  • Réduire les inégalités sociales et territoriales,
  • Investir dans l’enfance et penser les politiques publiques éducatives sur le long terme,
  • Revaloriser tous les métiers de l’éducation,
  • Réduire les effectifs des classes.

Le manifeste de la convention citoyenne :

Investir dans l’enfance, c’est bâtir l’avenir. Dans une société qui doit s’adapter continuellement aux rythmes effrénés des changements du monde, nos enfants se retrouvent les premiers à les subir.

Il faut changer cela.

Un enfant épanoui et protégé des violences, c’est l’assurance d’un meilleur avenir. Nos 14 millions d’enfants nous rappellent une vérité essentielle : leur épanouissement doit être la priorité absolue.

Aujourd’hui, faute de moyens, de volonté politique, de soutien à la parentalité, et de considération collective pour les enfants, leurs apprentissages, leur développement et leur santé sont affectés.

Cette situation est inacceptable.

La force de notre convention repose sur les belles différences de ses 133 citoyennes et citoyens qui reflètent la diversité de la société française. L’exercice de la démocratie participative s’apprend et demande des efforts. Grâce à l’enjeu mobilisateur de l’enfance, la cohésion s’est faite.

À nos voix viennent s’ajouter celles des enfants et des autres participants aux ateliers territoriaux, ainsi que celle du panel des jeunes. Nous tenons à souligner la qualité de leurs réflexions et la cohérence de leurs propositions. Ils nous ont confortés dans notre travail.

Nous avons également rencontré de nombreux experts et acteurs de terrain : des professionnels de l’enfance, de l’éducation nationale et populaire, de la santé, de la parentalité, de la gestion des territoires…

Merci à eux.

Ces différentes interventions ont alimenté nos réflexions.

Nous avons discuté, eu des débats contradictoires et avons su trouver des consensus. Notre écoute mutuelle nous a permis d’adopter 20 propositions pour transformer et améliorer le quotidien des enfants. Nos propositions s’articulent avec nos quatre enjeux transversaux. Ce rapport constitue une vision d’ensemble, c’est un tout. Nous ne souhaitons pas qu’il soit réduit à un seul de ses sujets ou qu’on y pioche une unique proposition. Les temps de l’enfant ne doivent plus être morcelés.

Nos propositions sont le fruit d’un travail contraint par le temps. Ainsi, de nombreux autres sujets autour de l’enfance ont émergé de nos discussions et n’ont pas pu figurer dans nos propositions – ils sont également importants et devront mener à des actions concrètes.

Dépassons tous les clivages politiques et les changements de majorités afin de permettre à tous les enfants de grandir à leur rythme. Ce n’est pas une option, mais une nécessité pour eux, comme pour la société tout entière.

Nous savons que de nombreux acteurs de l’enfance sont engagés et souffrent du manque de reconnaissance, du manque de moyens financiers, matériels et humains et du manque de coordination. Ils et elles doivent être aidés et soutenus rapidement.

Plusieurs de nos propositions figurent déjà dans des rapports ou ont déjà été évoquées depuis de nombreuses années par des professionnels de l’enfance.

Que sont devenus ces apports sur le terrain ?

Il est impératif que la prise de premières mesures démontre la volonté profonde d’agir.

Nous savons à quel point franchir ce cap apparaît difficile : il est atteignable.

Nous, citoyennes et citoyens de cette convention avons rempli la mission qui nous a été confiée.

Notre rapport ne doit pas être un rapport de plus, nous serons vigilants sur les suites données à notre travail. Nous attendons maintenant de nos décideurs politiques qu’ils prennent leurs responsabilités et prouvent que la politique peut encore être au service du bien commun.

Nos enfants – tous les enfants, avec toutes leurs différences – ont des droits, il nous appartient de les défendre.

Prenons soin de nos enfants. »

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