Et si les impôts locaux diminuaient en 2013 à Grenoble ?

Publié le 9 novembre 2012

Dès le début de ce mandat, l’ADES avait indiqué qu’une autre politique budgétaire était possible à Grenoble sans augmenter les taux des impôts locaux qui sont très injustes et élevés. Avec le groupe des élus « Ecologie et Solidarité » et les mouvements qui le soutiennent, l’ADES a proposé des budgets alternatifs à celui du maire et de la majorité municipale. Aucune de ces propositions alternatives n’a été acceptée par la majorité. Elles indiquaient pourtant des pistes possibles pour maintenir et améliorer le service public en direction du quotidien des habitants, sans augmenter les taux des impôts. Ceci en faisant des économies aussi bien en fonctionnement qu’en investissements et sans alourdir la dette.

Au mépris des promesses électorales qui avaient clairement indiqué qu’il n’y aurait pas d’augmentation des taux des impôts, la majorité (PS, PC, GO, Modem et divers droite) s’est empressée de les augmenter violemment dès le début de mandat. Parallèlement la Métro faisait de même avec la TEOM (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères) et créait une nouvelle fiscalité mixte avec une taxe d’habitation et une taxe foncière qui font entrer 10 M€ par an dans les caisses de la Communauté d’Agglomération.

L’adjoint aux finances de Grenoble, J. Safar, qui brigue le poste de maire, a fait des déclarations intéressantes à Télé-Grenoble le 20 octobre :

« Il faut réformer la fiscalité locale qui pèse beaucoup trop sur les ménages, qui fait que les collectivités qui sont très équipées, qui ont fait un effort de développement aujourd’hui ont des taux beaucoup trop élevés pour leurs concitoyens. On est à la limite du système. »

Très bien, mais encore faudrait-il que le gouvernement (puisque c’est de lui que dépend cette réforme) que soutient J. Safar le fasse, ce qui n’est pas le cas.

Le premier adjoint poursuit :

« Et, quand je vous dis cela, je le dis parce que les échanges que j’ai avec les Grenoblois sur ces thèmes-là sont de plus en plus lourds. Il n’y a pas d’agressivité, mais j’ai des gens devant moi qui viennent me voir en disant “M. Safar, nous ne pouvons plus ou ne savons pas si nous allons pouvoir payer.” Nous devons entendre ces messages-là. »

Il serait temps en effet, puisque depuis 2009, M. Safar est resté sourd aux messages que nous avons portés à chaque vote du budget au Conseil municipal.

Et voila que les promesses préélectorales refleurissent de plus belles :

« il faudra – et j’y compte ! – que la Ville de Grenoble fasse aussi un effort continu pour arriver à baisser les taux d’imposition sur cette ville… Chacun doit regarder les choses avec objectivité…

Ça passe par le désendettement ça peut passer par un étalement de nos investissements lourds à faire. C’est pas compliqué à organiser : Grenoble est une ville qui se développe, mais c’est aussi un effort de gestion et d’économies de la machine municipale. Il va falloir que nous assumions ce débat. Moi, je le porterai pendant les municipales. »

Mais que ne l’a-t-il fait jusque là !

A la question : Baisser les frais de fonctionnement, comment concrètement. ? J. Safar répond :

« Oui, très concrètement, oui, nous devons le faire parce que nous sommes aujourd’hui à une limite insupportable pour les Grenoblois. »

En conservant la qualité de service public ? Réponse :

« On peut le faire. Il y a aujourd’hui les nouvelles technologies, il y a aujourd’hui beaucoup d’outils qui peuvent nous permettre d’être plus efficaces même auprès des Grenoblois et de demander à la mairie de faire cet effort de fonctionnement qui est indispensable. »

Tout un programme municipal : baisser les taux des impôts et désendetter la ville. Même M. Destot n’avait pas osé cela en 2008.

Il va falloir que le candidat aux municipales explique dans le détail comment il va faire, lui qui a fait exactement l’inverse durant tout ce mandat en expliquant au bon peuple qu’il n’y avait pas d’alternative à l’augmentation des impôts. Il reconnaît enfin qu’il est possible d’étaler dans le temps les investissements, donc de diminuer leur montant annuel, ce qu’il combattait vigoureusement quand les élus « Ecologie et Solidarité » le proposaient.

Est-ce que les Grenoblois vont continuer à accepter d’être pris pour des demeurés ? La seule preuve de la sincérité de J. Safar sera fournie par le niveau de baisse de taux des impôts locaux qu’il proposera dans le budget 2013 ? Chiche !

Malheureusement, les dernières informations indiquent que la majorité municipale veut reconduire les mêmes taux en 2013 qu’auparavant. Rendez vous le 19 novembre au conseil municipal qui discutera de l’orientation budgétaire pour 2013.

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