Politique politicienne : Fioraso, Carignon, Dumolard, Safar

Publié le 21 décembre 2013

Geneviève Fioraso pas très sympa avec J . Safar. La ministre a déclaré qu’elle espérait que J. Safar serait bien élu, c’est-à-dire dès le 1er tour. Tous les analystes politiques savent que l’élection se jouera sur 2 tours. Destot lui-même avait, en 2008, essayé et échoué de passer dès 1er tour ; ça n’est pourtant pas faute d’avoir fait le maximum pour y parvenir, en s’associant avec des personnes de droite, dont des membres des équipes Carignon successives. C’est dire jusqu’où il est allé s’allier et s’aliéner. Donc si par hasard, J. Safar est élu, ce sera au second tour, c’est-à-dire qu’il aura été mal élu selon la ministre. Toujours vacharde !

Carignon plus que jamais aux manettes. En théorie le meneur de jeu de la droite c’est M. Chamussy, mais avant même qu’il ait donné le ton, l’ancien maire a fixé les objectifs issus des travaux de la composante la plus à droite de l’UMP. Notamment il veut vendre massivement des HLM pour porter à 60% le nombre de propriétaires occupants à Grenoble. Ce qui est totalement ridicule et impossible. Grenoble compte 80 000 résidences principales et 30 000 propriétaires occupants. Pour atteindre les 60% envisagés il faudrait atteindre le chiffre de 48 000 propriétaires, ce qui supposerait de vendre 18 000 logements HLM or il n’y en a que 16 000 ! Après avoir corrompu l’action publique le voilà corrupteur des idées. Carignon a trouvé la formule pour changer l’or immobilier en plomb. M. Chamussy aura du mal à museler l’ambitieux alchimiste.

G. Dumolard cherche alliance désespérément. Il a entamé une discussion avec D. Bonzy. Il se revendique comme le seul candidat vraiment Grenoblois de «souche» comme disait Jean-Marie ! Serait-il en train de faire preuve d’une forme subtile de racisme, d’antisémitisme et d’hyper régionalisme de la cuvette envers les autres candidats, lui qui dit respecter le Front National ? Rappelons à G. Dumolard que Grenoble est une ville d’immigration depuis des décennies, voire plus d’un siècle et que parmi les Grenoblois de souche, nés à Grenoble, depuis des générations, il y a quelques filles et fils d’immigrés qui ont « quatre quartiers » de régionalisme grenoblois.

La liste de J. Safar n’est pas un rassemblement mais un collage, un cartel disait-on jadis, de groupes ou groupuscules de partis (PS et tous ses courants et sous courants, RdG, MRC, Cap 21, PCF, GO, ex-Modem et autres) qui veulent rester autonomes selon le modèle donné par la majorité actuelle sans aucune vision et gestion communes des affaires de la cité. Chaque adjoint ou sous-adjoint joue sa petite musique dans son coin et chaque candidat lorgne vers des sinécures. GO et le PC ont négocié leur ralliement à condition de mener une campagne autonome. Bravo la cacophonie avant et, surtout, après l’élection. Et comme le chef d’orchestre est d’un naturel plutôt colérique, il va y avoir des remontées de bretelles et des fausses notes à gogo. Qui va donner le la et surtout faire qu’on retrouve un semblant d’unisson ? Quel contraste avec la liste « Grenoble, une ville pour tous » ! Là les organisations qui soutiennent ce rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes se sont mis d’accord sur les priorités essentielles et agissent en étroite coopération. Il y a là une vraie équipe, avec une vraie vision, et une vraie volonté, prête à gérer la ville avec toutes et tous, et pour toutes et tous.

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