A propos des cantines scolaires : attention à l’atteinte au principe de laïcité !

Publié le 18 février 2010

Depuis quelques temps une offensive d’un groupe de personnes en direction de la mairie essaye de faire changer la politique municipale en ce qui concerne le contenu des repas servis.

Pour des raisons religieuses non avouées mais bien réelles, ce groupe fait pression sur la mairie.

Voici la réflexion du groupe de travail de l’ADES sur ce sujet, ainsi qu’une lettre au maire (de février 2010) d’associations s’inquiétant d’une possible dérive.

Texte du groupe de travail de l’ADES : « les nourritures célestes »

« Il y a aussi les différences cultuelles et je pense qu’actuellement il faut qu’on re-questionne notre laïcité qui est beaucoup trop figée, voire elle-même intégriste sur ses bases. II faut forcément qu’il y ait une ouverture pour que l’on prenne en compte, mieux qu’on le fait actuellement, d’autres cultes, même si on est dans une république laïque… La République doit aussi bouger un peu sur ses lignes pour que la laïcité soit plus ouverte en prenant en compte tout le monde ».

De qui est cette profession de foi ? Du chef de l’Etat qui parlait jusque-là de laïcité positive ? De X. Darcos quand il était ministre de l’Education Nationale ? Vous n’y êtes pas, il s’agit tout simplement des propos tenus pendant la campagne pour les élections municipales et réitérés depuis par l’adjoint à l’éducation de la ville de Grenoble.

Comment s’étonner alors d’en voir, quelques mois plus tard, des tentatives d’applications concrètes avec le projet de mise en place de repas « sans viande » dans la restauration scolaire ?

Ces attaques frontales contre la laïcité égrainent un chapelet de mots qui flattent le sentiment au détriment de la raison, comme : diversité, liberté de religion, relativisme culturel, discrimination positive, tolérance, ouverture, accommodements raisonnables, légitimité, droits identitaires, cultuel, communauté…

L’enfer étant pavé des meilleures intentions, ceux qui utilisent ces mots à satiété taraudent l’esprit de leurs auditeurs qui finissent par se demander si au fond il ne faudrait pas affubler la laïcité d’un qualificatif du type « ouverte » ou « positive ». Et c’est ainsi qu’insidieusement la laïcité est touchée dans ses fondements. Qu’on en vient à l’enfermement et à la concurrence des droits identitaires, ethniques, culturels, religieux, qui fait le deuil de l’égalité des citoyens, qui favorise la pureté communautaire au détriment du mélange… Qui pour finir, soumet la loi des hommes aux modèles de la foi.

Dans cette majorité municipale droite « gauche », ils sont nombreux ceux qui partagent le point de vue de l’élu à l’éducation, à commencer par le maire (ou serait ce l’inverse ?). Alors, des repas « sans viande » dans les restaurants scolaires ? Rien de plus simple. Il suffisait d’aller voir le voisin lyonnais qui en avait été le promoteur dès 2007, d’engager une parodie de concertation avec des associations laïques (qui ont dit leur opposition à ce projet), tout en prêtant une oreille attentive aux discours de toutes les obédiences religieuses, ajouter enfin la caution écolo selon laquelle les ruminants ont leur part dans les gaz à effet de serre, et le tour est joué : les restaurants scolaires de la ville de Grenoble s’apprêteraient à servir des repas « sans viande », et cela sans même consulter les personnels (cuisine centrale et personnels de service et d’encadrement dans les restaurants).

Serait-ce le résultat d’une pression de parents majoritaires et mécontents ? Cette pression existe et a toujours existé en effet, mais elle est très minoritaire, de l’ordre d’une trentaine de familles, un chiffre infinitésimal au regard des 6500 repas servis quotidiennement.

L’explication est ailleurs, et pour partie dans une volonté politique qui, à travers la restauration scolaire, contribue par ses attaques contre la laïcité à la destruction de l’école de la République : une école qui doit instruire, élever les consciences, développer le sens critique, constituer un espace de liberté et d’émancipation à l’abri des prosélytismes politiques ou religieux et apprendre à chaque enfant à vivre avec l’autre.

Tous ceux, parents, enseignants, éducateurs attachés à cette école devraient s’opposer fermement à ce que la majorité municipale tente de mettre tranquillement en œuvre au mépris des fondements de la république et de la démocratie.

Lettre au maire des associations – février 2010

Cercle Laïque de l’agglomération grenobloise, Ligue des Droits de l’Homme (Grenoble), Les Francas-Isère, SOS Racisme, Délégués Départementaux de l’Education Nationale (Grenoble), Fédération des Parents d’Elèves de l’Enseignement public, Ecole de la Paix.

« Considérant :

  • que le service public de restauration scolaire,  non obligatoire mais socialement indispensable et en continuité éducative avec le service public d’enseignement, doit respecter les mêmes principes de laïcité, de neutralité et d’égalité, et privilégier l’intérêt général, en l’occurrence celui des enfants, sur toutes considérations particularistes de croyances ou d’opinions des parents ;
  • que c’est là une condition essentielle du »vivre ensemble » en bonne entente auquel nous sommes tous attachés et que le repas pris en commun doit rester un moment privilégié de convivialité et d’éducation au goût ;
  • que la prise en compte de la diversité des origines culturelles peut s’exprimer dans le domaine éducatif autrement que par des menus différenciés,
  • et que le repas de midi à la cantine est pour beaucoup d’enfants de familles en difficulté le seul repas équilibré avec viande de la journée.

Nous pensons que vous devriez vous en tenir aux principes que vous avez réaffirmés et à l’existant (menus alternatifs au porc) et donc ne pas donner suite à la demande de généralisation de « repas sans viande » émanant d’un groupe très minoritaire de parents. Nous attirons particulièrement votre attention sur le risque de difficultés accrues que la satisfaction d’une telle demande pourrait entraîner quant aux relations entre groupes d’élèves et pour les personnels de restauration et d’encadrement (lesquels devraient être aussi consultés) ; sans oublier l’encouragement apporté à des revendications  communautaristes dans d’autres domaines d’activité, notamment sur le temps de loisir. C’est dire l’importance à accorder à la dimension laïque dans la nécessaire formation de tous les personnels concernés.

Quant à l’éventuelle restriction de la consommation de viande, nous estimons que cela relève d’un autre débat, national et citoyen, dont il appartiendra au Ministère de l’Education Nationale de tirer les conséquences en matière de normes alimentaires. »

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22 commentaires sur “A propos des cantines scolaires : attention à l’atteinte au principe de laïcité !”

  1. Françoise Bard dit :

    Une fois de plus, je veux vous dire à quel point j’apprécie toujours vos réflexions et vos interventions …

    Bravo pour votre analyse sur la laïcité, je n’entends pas grand monde avoir une position aussi claire sur ce thème et je le regrette.
    La laïcité, comme la République, ne supporte aucun qualificatif.
    J’apprécie beaucoup, au même titre, les positions et analyses de « Riposte Laïque ».
    La montée du communautarisme depuis de nombreuses années, ignorée par lâcheté ou indifférence par les politiques et aussi par les citoyens, est un danger, une régression profonde et bientôt irréversible.
    Bravo pour votre vigilance.

  2. françois Plazy dit :

    En tant que sympathisant de l’ADES, je suis franchement éberlué de cette croisade pour maintenir absolument un morceau de viande quotidien. Je trouve cela à la limite du réactionnaire.
    Je ne vois pas en quoi la laïcité nécessite de manger de la viande tous les jours. Ne serait-ce pas justement sur la base d’une croyance cachée, avec l’héritage souterrain du culte de civilisation de consommation?
    Un peu d’histoire peut nous apprendre qu’avant les « Trentes glorieuses », notre civilisation française a pu survivre même sans faire partager la viande quotidienne à tous ses enfants.
    L’argument des classes sociales défavorisées pour qui il ne faudrait pas déroger un seul jour de l’année de la sacro-sainte viande me fait plutôt sourire. Un repas équilibré sans viande, c’est possible!!!
    Et si on apprenait un peu aux élèves à diversifier leur alimentation tout en l’équilibrant, ce ne serait pas si mal! Un jour où l’autre, il va bien falloir apprendre à consommer différemment.
    François Plazy, mangeur de viande et bon vivant, enseignant-formateur engagé dans l’éducation au développement durable, sans aucune connotation ni mystique ni religieuse!!!

    • admin dit :

      La question n’est pas « viande ou pas viande », mais comme l’article le montre (du moins nous l’espérons) de ne pas accepter que des groupuscules prennent ce prétexte du « sans viande » pour faire avancer des revendications religieuses qui portent atteinte à la laïcité.
      Pour le reste, le débat est ouvert…

  3. Lise dit :

    je reviens de Pologne et pas besoin de nos bons fondamentalistes grenoblois musulmans pour aider ceux de Pologne. Il faut bien comprendre, que si on « lâche » ne serait-ce qu’une parcelle de notre laïcité française, des foules s’y introduisent au nom de la liberté de l’expression ou sous n’importe quel autre prétexte.
    J’y suis allée, mandatée par le Cercle laïque (puis le CIIP, Bernard Lazare, LDH, femmes en noir CIDF, Ligue Int des femmes pour la Paix et la Liberté, LDH Iran) pour un procès intenté par une femme contre les autorités de l’Eglise (un hebdo qui l’avait traînée dans la boue, parce qu’elle avait demandé une IVG pour des raisons thérapeutiques. Pour dire vite les thèses des soutanes noires: l’IVG=Shoah, les juges du Trib de Strasbourg qui lui donnent raison sont pires que Mengele, Höss et Händke et de ne pas avoir le droit de le dire=entrave à la liberté de la parole!).
    En Pologne, des Allemands, Italiens et Polonais disaient comme il nous enviaient cette fameuse loi de 1905. Et ce n’étaient pas du tout des fanatiques de la laïcité. C’étaient des personnes qui espéraient une Europe dans laquelle la religion serait, enfin, une affaire PERSONNELLE que chacun gérerait en son âme et conscience et que personne n’imposerait à personne!
    Les personnes dont je parle, étaient venues à une Université Européenne dont le trème était : mouvements démocratiques en Europe de 1945 à nos jours. Et il y avait à apprendre…
    Lise Leider
    PS: essayez de ne pas envoyer en Pologne votre gosse aux cours de cathé et l’histoire de la viande n’est qu’un petit bout du problème..;

  4. Marmottant dit :

    Je ne comprends pas en quoi un repas sans viande irait contre le principe de laïcité. Je ne vois pas en quoi c’est religieux. Dans ce cas, je suppose qu’un repas sans pesticides serait également anti-laïque ? Je ne crois pas non plus qu’on puisse décréter suite à je ne sais quel débat national une restriction de la consommation de viande ?! J’aurais plutôt attendu d’un mouvement qui se dit écologiste et de gauche qu’il promeuve l’information du public sur les bienfaits d’une alimentation faisant une plus grande part aux protéines végétales, aussi bien sur le plan nutritionnel qu’économique et écologique ! Je ne vois pas en quoi imposer des repas basés sur une trilogie de nourriture animale (souvent on a viande ou poisson chaud et charcuterie ou poisson froid plus fromage ou autre dessert lacté ou aux œufs) est moins idéologique… Ah si, c’est l’idéologie dominante… Le diktat de la consommation de masse. Je ne pensais pas que la laïcité en était synonyme.

    • admin dit :

      Voir notre réponse à F. Plazy : il y a hélas des gens qui prennent prétexte d’une revendication du « sans viande » pour faire avancer -masqués- des revendications religieuses et communautaires. Cela est inacceptable.
      Quant à la réflexion sur la qualité des repas, les équilibres nutritionnels, et la présence des éléments carnés dans ces derniers, il faut bien entendu l’avoir, mais en dehors de toute dérive religieuse, et donc en commençant par refuser de céder aux pressions communautaristes. ce n’est qu’ensuite qu’un débat pourra avoir lieu, sur des bases saines.

  5. Prevost Christine dit :

    Je suis tout à fait en accord avec l’intervention de François Plazy. Je pense que l’on peut maintenir le principe de laïcité (un menu unique pour toute la restauration scolaire)( je n’approuve d’ailleurs pas l’introduction d’un menu sans porc) et le droit pour les élèves de ne manger de tout pour des raisons qui leur appartiennent (végétariens, allergies, dégoût pour un aliment, religion , suspicion de viande « folle » ou autre)
    J’ai parlé avec plusieurs familles de religion musulmane. Celles avec qui je me suis entretenue ne demandent pas de menu sans viande, mais le droit pour leurs enfants de ne pas manger la viande prévue au menu. Elles ne sont pas virulentes et sont en accord avec le principe de laïcité de notre pays. Je sais qu’il y a des extrémistes, et que la ligne à suivre n’est pas toujours simple, mais je suis étonnée de l’obligation qui est faite aux enfants dans les cantines de Grenoble de manger de la viande et je pense que ce n’est certainement pas ainsi que l’on luttera contre le communautarisme, bien au contraire.

    • admin dit :

      Il est bien évident qu’aucun-e enfant n’est obligé-e de manger quoi que ce soit ! Il lui suffit de laisser ce qu’il n’aime pas, et ce quelque soit la raison qui le conduit-e à ne pas manger un élément du menu (ceci représente hélas un gaspillage, qu’il faudrait idéalement gérer par ailleurs, mais c’est un autre débat).

  6. Philippe Lenoir dit :

    La question en débat à la mairie qui relaye la demande de quelques parents très minoritaires de confession musulmane n’est pas « dans quelle mesure des repas avec moins de viande, ou pas de viande du tout, à tel ou tel âge, dans le soucis de répondre à une logique nutritionnelle plus écologique, sont ils compatibles avec les critères médicaux et diététiques : que pouvons décider et mettre en œuvre après avoir réfléchi et s’être pleinement informés sur cette question écologique de fonds ? ». La question de ces quelques parents repose sur le fait que la viande des cantines n’étant pas pour eux, « hallal », terme qui en français se traduit par « licite », ils demandent à ce qu’il n’y ait pas de viande du tout, c’est-à-dire que la loi de leur dieu prime sur la loi commune que se donnent les hommes.
    La république est dans l’ordre cité dans la constitution : indivisible, laïque, démocratique et sociale. Un monde écologique ne pourra se développer sans s’aider de ces valeurs fondamentales

  7. Alice38 dit :

    Madame, vous avez fait des choix de vie, c’est à vous de les assumer, pas à la collectivité !
    je suis végétarienne depuis de nombreuse années, mais j’ai fait le choix d’utiliser la restauration collective de mon travail, afin de déjeuner à midi avec des collègues. Je ne mange effectivement pas la viande qui est proposée, mais je n’exige rien de mon restaurant de travail ! je pourrais décider de manger seule avec une gamelle que je me serais préparée, ou rentrer tous les jours à midi pour manger comme je l’entends…
    Chacun ses choix, mais c’est aussi à nous des les assumer : vous ne pouvez pas vous plaindre des conséquences de choix que vous faites librement, et que personne ne vous oblige à faire (du moins je l’espère pour vous).

  8. patricia N dit :

    Mesdames, messieurs,
    Je voudrais m’adresser en premier lieu à mes concitoyens ayant une religion qui leur interdit certains aliments. Donc, je parle aux musulmans, aux juifs, aux bouddhistes… Lorsqu’il s’agit d’adultes ayant choisi ou subissant les préceptes d’une religion, je conçois qu’ils aient le choix de mener leurs vies et de se débrouiller pour être en accord avec leur Dieu. Mais lorsqu’il s’agit d’enfants (à fortiori de petits de 3 ans, je trouve inadmissible qu’on leur fasse porter le poids de la culpabilité et d’un Dieu intransigeant qui les punirait fermement s’ils osaient ne serait ce que regarder de la viande non hallal. Ma conviction profonde est qu’aucun Dieu n’est méchant et n’en voudrait à un enfant qui ne suivrait pas (encore) sa religion. Seul l’adulte est culpabilisant, égoïste et sectaire. Allah ne reprocherait jamais à un enfant de se nourrir pour assimiler de l’énergie même par de la viande et les autres Dieux non plus. Arrêtez vos discours communautaristes, soyez français dans votre vie et musulman dans votre coeur ou bien allez donc vivre dans un pays où la viande sera toujours hallal et où il n’y aura jamais de porc dans l’assiette de votre enfant. Il me semblerait inadmissible que je puisse exiger de manger du porc dans un pays musulman sous prétexte que c’est mon droit de citoyen. Déplacez le problème, votre enfant ne craint pas (encore) votre dieu parce qu’à la base votre enfant est pur comme tout enfant. Ou alors, choisissez de le rendre différent, de revendiquer bec et ongle, de montrer l’exemple de l’intolérance aux autres s’ils ne sont pas comme lui, de craindre et de faire craindre Dieu, de culpabiliser les autres musulmans qui ne suivent pas comme lui et de devenir ces enfants infectes qui se dégoûtent par le regard pour tout ce qui n’est pas « comme à la maison ». Vous êtes l’opposé de l’ouverture et de l’adaptation à l’endroit où vous vivez. Vous vous servez de la peur des politiques pour tenter de les faire flancher dans votre camp. Votre sectarisme alimente les arguments (de plus en plus entendus) de l’extrême droite et je trouve ça INTOLÉRABLE. Je ne veux pas de Le pen pour mon pays alors vous qui êtes comme moi fils ou fille d’immigrés, de pieds noirs, de naturalisés, gardez votre foi et ses préceptes pour votre intimité et donnez à ce pays l’image de français d’origines diverses mais FRANÇAIS avant tout.

  9. Christophe Bresson dit :

    Ce débat sur la laïcité me semble essentiel, car il s’agit là, comme le cite très justement Philippe Lenoir, d’un des fondements mêmes de notre système républicain. Il n’est pas ici question de la pertinence de manger ou pas de la viande à touts les repas, question nutritionnelle, ni même de la question du respect des différences culturelles, ethniques ou religieuses, mais bien de la place que doit occupé le fait religieux dans notre société. Or il me semble, sur ce point, que la question est claire : la laïcité garantit la liberté de culte, mais cantonne la pratique religieuse à la sphère privée, elle n’a ainsi plus sa place dans l’espace public. Il s’agit là non seulement du respect de la licité, mais aussi de la garantie de l’égalité de traitement des citoyens, « débarrassés de leurs appartenances vernaculaires ». Il me semblerait donc anti-républicain que la puissance publique impose à ses agents de devenir les garants de choix privés, autrement dit du personnel public ne peut être responsable de donner ou pas de la viande à manger à des enfants en fonction des demandes des parents, sauf pour des raisons médicales avérées bien sur! Cautionner ces demandes reviendrait à dire que les fonctionnaires deviennent les garants de la transmission des valeurs religieuses (ou même culturelles) au sein même de la famille : ce n’est absolument pas leur rôle!
    Alors oui, entièrement d’accord avec Alice38 : chacun est libre de ses choix, mais doit les assumer en acceptant le fait que la puissance publique n’en soit pas le garant, et que l’espace public n’en soit pas le lieu d’expression.

  10. zeni jacques dit :

    Inutile de répéter les mêmes arguments.

    Je suis entièrement d’accord avec les commentaires de admin, philippe lenoir, alice 38, patricia n.
    ch. besson.

    Il s’agit d’un combat contre l’obscurantisme.

  11. Michel GAUTHIER dit :

    Bonjour,
    Quelqu’un sait-il, si dans un pays dont l’Islam est religion d’ Etat, il est possible de manger du porc à la cantine pour les non-musulmans?
    Merci pour vos informations.

    • admin dit :

      Honnêtement aucune idée, et j’imagine que ça peut différer entre les pays. Et la question se pose différemment en France, République laïque, où ne se pose -normalement- donc pas la question de la pratique religieuse lors de l’action publique.

  12. Philippe Lenoir dit :

    Admin, vous êtes un peu fatguée …… monsieur Gauthier galéjait probablement ! il aurait aussi bien pu lancer un jeu concours pour trouver ce fameux pays (de cocagne).
    Quoique tout peu arriver puisque j’apprend qu’une « laïque pride » a rassemblé près de 3000 personnes le dimanche 25 avril à Beyrouth. Les organisateurs, issus du milieu artistique, qui ont lancé cette marche pour la laïcité via Facebook, avaient pris pour slogan « Quelle est ma religion ? Ce ne sont pas tes oignons ! ».
    PL

  13. Philippe Lenoir dit :

    Pour information sur la remarque de madame N. A. à propos des « repas sans viande » :

    1. Il convient de poursuivre la phrase jusqu’au bout => « sans viande non conforme à des lois religieuses », c’est à dire que si la viande n’est pas « hallal » ou « casher » par exemple, l’enfant ne doit pas en manger car la loi religieuse des dieux est alors en contradiction avec la loi universelle de la république des hommes qui s’applique dans l’espace public.

    2. La République Française a émis des réserves au regard de l’article 30 qui porte sur le droit des enfants des minorités linguistiques et culturelles => Elle considère notamment qu’il n’existe pas de minorités culturelles ou linguistiques sur son territoire, et annule cet article en totalité sur le territoire de la République, y compris pour ce qui concerne les minorités religieuses et ethniques également mentionnées dans l’article 30 de la convention, en vertu de l’article 2 de la Constitution Française.

    3. La demande de repas « sans viande » n’a donc en l’état de la demanderesse aucun caractère diététique ou écologique.

    4. La question est donc de savoir :

    – quelle loi doit primer ? les lois religieuses ont-elle leur place dans les cantines ou dans les piscines publiques ?
    – la loi des parents doit elle être imposée, et par le personnel public, aux enfants dans le cadre scolaire et péri scolaire ?
    – le marquage et la ségrégation sociale qu’entraînerait des « repas sans viande », voir des piscines non mixtes, sont ils acceptables au regard des principes républicains et universalistes qui unissent les hommes ?

    Bref, la mairie cédera t-elle aux courants rétrogrades, qui sous couvert de liberté, veulent installer des idées d’un autre siècle et des lois religieuses dans l’espace public ?

    Elle pense peut être acheter ainsi la paix sociale, mais ne fera t-elle pas plutôt le lit des dérives sectaires, communautaristes, anti républicaines et d’extrême droite ?

    Pourquoi n’a-t-elle pas le courage de protéger la République des Lumières et du vivre ensemble dans le seul pays au monde où 80% des citoyens partagent encore à ce jour les avancées scientifiques Darwinistes de l’évolution (1).

    (1) : pour mémoire cette proportion est à peu près inverse dans les autres pays d’Europe et d’Amérique, elle est inférieure à 5% dans les pays Arabo et/ou Musulmans.

  14. DAMIAN Michel dit :

    Si pétition suite courrier Philippe Lenoir, Cantelle, etc. je signe tout de suite
    MD

  15. Nicole Graziana dit :

    Je suis completement d’accord avec la position de Lise Leider de Philippe Lenoir d’Alice 38 etc … et leurs arguments et comme le propose Michel Damian , je suis prete à signer une pétition des aujourd’hui.
    Nicole Graziana

  16. […] GO citoyenneté nous écrit : “ Accuser le groupe GO Citoyenneté de soutenir les demandes d’un groupe de pression exigeant des repas sans viande pour des motifs religieux est tout simplement malhonnête. Ces accusations gratuites, grotesques et non fondées ne vous […]

  17. Philippe Lenoir dit :

    Mais peut être que la Présidente du groupe GO citoyenneté 4ème adjointe ne connaît pas monsieur Paul Bron du groupe GO citoyenneté 13ème adjoint et ses écrits : « la Ville de Grenoble souhaite expérimenter une nouvelle option de choix d’un repas sans viande. ….. Les familles auront le choix au moment de l’inscription à la restauration scolaire entre trois options : classique, sans viande ou sans porc. …… les agents auront à organiser le temps de restauration afin que les enfants ne soient pas séparés dans les restaurants scolaires en fonction du menu qu’ils consomment ». Quelle élégance Orwelienne !