Archives pour le mot-clef ‘cantines’

La composition des repas servis dans les restaurants collectifs précisée par un décret

Publié le 3 mai 2019

Le décret déterminant la composition des repas dans les restaurants collectifs vient de paraître au Journal officiel. Le gouvernement a reculé sur la mise en place progressive des nouvelles règles. Il recule l’application de ce décret au 1er janvier 2022. Il sera obligatoire, dans la restauration collective publique, de servir au moins 50 % de produits durables (dont peuvent faire partie les produits locaux) ou de labels de qualité, avec un minimum de 20 % de produits bio ou « en conversion ».

A Grenoble, la cuisine centrale applique des règles déjà plus novatrices pour les repas des crèches, des cantines scolaires et des établissements pour personnes âgées. Les produits bio et locaux dépassant les 50% et la mairie vise prochainement les 100%.

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Au menu, réécrire l’histoire

Publié le 29 septembre 2012

La politique des cantines scolaires célébrée en 4/3 dans toute la ville : une « nouveauté » pourtant vieille de 5 ans ! (Photo tous droits réservés)

En janvier 2008, le magazine national spécialisé « Cuisine Collective » consacrait un long article à la restauration municipale à Grenoble. Donnant la parole au directeur et à la diététicienne de la Ville cette dernière évoquait la commission composée entre autres du médecin scolaire, des fédérations de parents et de délégués de parents d’élèves… en vue de l’élaboration des menus servis en restaurants scolaires. Elle précisait également « depuis deux ans, nous multiplions les aliments bio en programmant régulièrement un repas bio et en introduisant deux composants bio par semaine ». Le magazine observait enfin que pour la politique menée auprès des enfants tout était prétexte à « manger mieux et à l’expliquer » (Semaine du goût, semaine fruits et légumes, petits déjeuners sportifs avant les sorties de ski…).

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Un vrai tour de force

Publié le 2 novembre 2010

On se souvient que la mise en place des « repas sans viande » dans les restaurants scolaires devait être accompagnée par des associations, l’adjoint à l’éducation expliquant que « la ligue de l’enseignement s’assurera qu’il n’y a pas de distinction, de séparation entre les enfants en fonction de leur menu » et « SOS Racisme interviendra pour expliquer aux enfants les religions. » Coût de l’opération : 17 600 € pour l’année scolaire 2010-2011, c’est ce que précise la délibération votée en conseil municipal le 18 octobre dernier, mais qui réussit le tour de force de ne pas dire un mot des véritables raisons qui ont amené la Ville à faire appel à ces associations, comme le montre l’extrait suivant :

« …Depuis septembre 2009, la Ville a mis en place une organisation visant à améliorer la pause méridienne. Cette organisation repose essentiellement sur un système d’animateurs référents qui interviennent dans un cadre dynamique et renouvelé… Pour garantir la pertinence et l’efficacité de l’action, les animateurs référents mais aussi les personnels d’office doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement et d’une formation adéquats ».

Voilà que l’on pourrait qualifier de monument d’hypocrisie.

Faute de Goût

Publié le 14 octobre 2010

Les premiers éléments recueillis après la rentrée scolaire à Grenoble font état d’une augmentation moyenne significative des effectifs- à nuancer selon les secteurs de la ville- et par voie de conséquence d’une croissance proportionnelle du nombre de convives dans les restaurants scolaires.

Avant la mise en place des « repas sans viande » et ce depuis de nombreuses années jusqu’en 2009 on comptait en moyenne 30% d’enfants consommant des  « repas sans porc ». Et là en 2010, on dénombre 18% pour les « repas sans porc » et 12% pour les « repas sans viande » soit au total 30%. Surprise ! Mais pas pour les associations et l’ADES qui s’étaient élevés contre la décision de la municipalité.

Ces chiffres viennent confirmer ce que nous n’avons cessé de dire depuis fort longtemps. Quels qu’aient pu être ses arguments, la Ville a foulé au pied le principe de laïcité, parce qu’en instaurant les « repas sans viande » elle a répondu à la demande pressante d’un groupe de pression fondé sur la religion. Ce qui était présenté comme une nouvelle offre, une innovation, comme un repas végétarien qu’il n’est pas en réalité. Des repas végétariens qui, comme nous l’avions proposé, pourraient être organisés à condition qu’ils soient servis à tous. En tout état de cause cette opération n’a semble-t-il pas convaincu la majorité des parents qui, au vu des résultats ne s’y sont pas trompés.

Reste que la brèche est ouverte et que ses initiateurs portent une lourde responsabilité.

Restauration scolaire : la tambouille continue

Publié le 9 juillet 2010

Le Cercle laïque de l’agglomération grenobloise, les délégués départementaux de l’éducation nationale (DDEN), la PEEP et la Ligue des Droits de l’Homme ont envoyé une lettre ouverte au maire de Grenoble et aux élus, et par voie de presse les ont mis en garde, à l’instar de l’ADES, contre l’expérimentation d’une option cultuelle dite « repas sans viande ».

Elles indiquent que dans certaines villes ayant adopté cette mesure, les groupes religieux demandent maintenant de séparer lors de la chaîne logistique les menus avec et sans viande, et de séparer également les tables pour les enfants ayant choisi l’option « repas sans viande ».

En réponse, l’adjoint à l’éducation s’obstine à déclarer dans le quotidien régional que la mairie n’a cédé à aucune pression. Or le 2 juin dernier, dans le même journal, il reconnaissait que ces pressions étaient toujours présentes.

Toujours dans le quotidien régional, le même adjoint se démasque et précise ingénument : « ce n’est pas un repas hallal…, les enfants aujourd’hui inscrits au menu sans porc basculeront sur le menu sans viande » puis il ajoute, « la Ligue de l’enseignement s ‘assurera qu’il n’y a pas de distinction, de séparation entre les enfants en fonction de leur menu » ; et le meilleur est pour la fin « SOS Racisme interviendra pour expliquer aux enfants, les religions ».

Les parents et les enseignants, mais aussi les personnels de service et d’animation seront sans doute enthousiasmés à l’idée que, dès la prochaine rentrée, cette majorité s’octroie le droit d’enseigner par délégation les religions aux jeunes Grenoblois, dès la maternelle. Quoi de plus pertinent, pour ce faire, que la pause méridienne dans les 54 restaurants scolaires de la Ville !

Enfin, le 1er juin 2010, le nouveau règlement du service de restauration apparaît sur le site de la Ville sans que les élus en aient été informés. Il est vrai qu’un débat avant décision, en Conseil Municipal, aurait fait éclater au grand jour les véritables motivations de ce changement. Ce règlement mentionne les deux options sans porc et sans viande, et du même coup fait disparaître le paragraphe important du précédent règlement qui précisait aux familles :

« Pour un bon équilibre alimentaire, il est souhaitable que votre enfant goûte un peu de chaque plat. C’est pourquoi, le personnel de service et d’animation a pour instruction d’inviter les enfants à goûter de tout, mais en aucun cas de les forcer. Le service propose le choix, à l’inscription, entre menu avec ou sans porc. Toutes autres demandes particulières ne seront pas prises en compte. »

Comme on le voit, nous sommes loin, très loin d’une réflexion sur l’aspect nutritionnel des repas que l’on voudrait faire évoluer (moins de viande, plus végétarien…). Pendant ce temps les conditions d’accès aux locaux et celles de l’encadrement des temps de repas attendront.

Cantines scolaires à Grenoble, dernières nouvelles

Publié le 4 juin 2010

L’ADES a tenu une conférence de presse le 31 mai sur les risques d’exclusion et de marquage communautaire que pourrait entraîner la nouvelle option sans viande sur les menus des cantines à la demande de minorités cultuelles, option arrêtée en secret par la majorité droite-gauche à Grenoble après un simulacre de concertation, en contradiction avec le règlement du service en vigueur. L’ADES rappelle qu’il ne faut pas se tromper de priorités : l’urgence est de renforcer et d’améliorer sans distinction l’accueil d’un maximum de scolaires aux cantines qui sont saturées.

Cette conférence de presse a eu pour résultats immédiats :

  • D’apprendre que la décision, foulant aux pieds le principe de laïcité, avait déjà été prise pour la rentrée scolaire prochaine et ceci sans aucun débat préalable au Conseil municipal. C’est devenu une habitude sur de très nombreux dossiers, notamment ceux qui pourraient faire apparaître des divisions dans la majorité.
  • De faire reconnaître par l’adjoint à l’éducation que les pressions existaient comme avant, ce qui confirme ce que nous disions : la nouvelle majorité a finit par céder aux pressions cultuelles, contrairement à la majorité précédente.

Pour une restauration scolaire pour tous sans exclusion

Publié le 1 juin 2010

Conférence de presse lundi 31 mai 2010

Le service de restauration municipale qui vient d’être doté d’une nouvelle cuisine centrale moderne est avec son personnel, dévoué et compétent, un des fleurons de la Ville de Grenoble. Chaque jour déjeunent dans les cantines scolaires 6 500 enfants sur les 11 300 élèves scolarisés à Grenoble. Mieux, 8 000 enfants sont inscrits dans les restaurants scolaires et y prennent au moins un ou plusieurs repas par semaine, soit un taux de près de 77 % de fréquentation. La qualité des repas qui y sont servis, leur composition équilibrée et les tarifs que nous avons abaissés dans le mandat précédent de 1€ à 70 cts pour les familles à plus bas revenus n’y sont pas étrangers.

Aujourd’hui, le défi à relever par ce service est de faire face à un accroissement prévisible de la demande. Nous souhaitons que cela soit rendu possible en permettant que tous les enfants puissent partager ce repas de midi qui pour beaucoup reste le seul repas complet pris dans la journée.

Encore faut-il que les équipements et les personnels soient à même de remplir ce service public de solidarité et d’éducation au goût. Aujourd’hui le plan de construction de nouveaux restaurants scolaires dans des locaux adaptés au nouveau mode de restauration en self semble remis en cause par la majorité « droite-gauche » à Grenoble. Pourtant la transformation des locaux destinés aux cantines scolaires, qui trop souvent n’ont pas été prévues pour cet usage dans nos écoles, est urgente. Le recrutement et la formation d’un personnel dédié doivent être prévus pour assurer cette pause repas méridienne dans le calme et en toute convivialité.

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La majorité municipale va mal

Publié le 29 avril 2010

Depuis quelques semaines et surtout depuis le mauvais score du PS à Grenoble aux régionales, ça s’agite dans la majorité municipale à Grenoble.

Les groupes politiques se multiplient dans la majorité (7 pour l’instant), le site de la mairie n’est pas du tout à jour, par exemple, M. De Longevialle est toujours président du groupe Modem !

Certains élus de la majorité avaient demandé la démission du directeur général d’Alpexpo, ce dernier s’était exécuté, mais il a été remis en selle par le maire qui lui renouvelle toute sa confiance !

L’adjointe au logement qui tacle (à juste titre) les conseillers généraux socialistes de Grenoble qui ont voté l’abandon par le CGI des subventions pour la construction de logements sociaux (PLUS). Les deux conseillers généraux PS présents à ce moment là n’ont pas du tout apprécié cette mise en cause publique en conseil municipal le 26 avril.

Le PC râle dans la presse (mais pas au conseil municipal…) parce qu’il n’y a pas eu de débat dans la majorité sur la vidéo-surveillance et qu’il apprend les décisions d’implantation de caméras par la presse.

Le groupe GO tente, via son site internet, de mettre en cause la politique municipale appliquée pour les repas dans les cantines scolaires, en soutenant les demandes d’un groupe de pression exigeant des repas sans viande pour des motifs religieux. Mais évidemment il n’y a pas de débat sur cette question au conseil municipal.

A propos des cantines scolaires : attention à l’atteinte au principe de laïcité !

Publié le 18 février 2010

Depuis quelques temps une offensive d’un groupe de personnes en direction de la mairie essaye de faire changer la politique municipale en ce qui concerne le contenu des repas servis.

Pour des raisons religieuses non avouées mais bien réelles, ce groupe fait pression sur la mairie.

Voici la réflexion du groupe de travail de l’ADES sur ce sujet, ainsi qu’une lettre au maire (de février 2010) d’associations s’inquiétant d’une possible dérive.

Texte du groupe de travail de l’ADES : « les nourritures célestes »

« Il y a aussi les différences cultuelles et je pense qu’actuellement il faut qu’on re-questionne notre laïcité qui est beaucoup trop figée, voire elle-même intégriste sur ses bases. II faut forcément qu’il y ait une ouverture pour que l’on prenne en compte, mieux qu’on le fait actuellement, d’autres cultes, même si on est dans une république laïque… La République doit aussi bouger un peu sur ses lignes pour que la laïcité soit plus ouverte en prenant en compte tout le monde ».

De qui est cette profession de foi ? Du chef de l’Etat qui parlait jusque-là de laïcité positive ? De X. Darcos quand il était ministre de l’Education Nationale ? Vous n’y êtes pas, il s’agit tout simplement des propos tenus pendant la campagne pour les élections municipales et réitérés depuis par l’adjoint à l’éducation de la ville de Grenoble.

Comment s’étonner alors d’en voir, quelques mois plus tard, des tentatives d’applications concrètes avec le projet de mise en place de repas « sans viande » dans la restauration scolaire ?

Ces attaques frontales contre la laïcité égrainent un chapelet de mots qui flattent le sentiment au détriment de la raison, comme : diversité, liberté de religion, relativisme culturel, discrimination positive, tolérance, ouverture, accommodements raisonnables, légitimité, droits identitaires, cultuel, communauté…

L’enfer étant pavé des meilleures intentions, ceux qui utilisent ces mots à satiété taraudent l’esprit de leurs auditeurs qui finissent par se demander si au fond il ne faudrait pas affubler la laïcité d’un qualificatif du type « ouverte » ou « positive ». Et c’est ainsi qu’insidieusement la laïcité est touchée dans ses fondements. Qu’on en vient à l’enfermement et à la concurrence des droits identitaires, ethniques, culturels, religieux, qui fait le deuil de l’égalité des citoyens, qui favorise la pureté communautaire au détriment du mélange… Qui pour finir, soumet la loi des hommes aux modèles de la foi.

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