Téléphérique Fontaine-Vercors, suite…

Publié le 1 juin 2012

Aujourd'hui Medellin, demain Grenoble ? (tous droits réservés)

Certains lecteurs estiment que nous ne sommes pas assez enthousiastes sur le projet de téléphérique Fontaine, Saint Nizier, Lans en Vercors, lancé très médiatiquement par M. Baïetto président de la Métro, tout seul.

Pour être clairs, nous sommes partisans d’un développement rapide des alternatives à la voiture, notamment pour les déplacements pendulaires (domicile-travail) entre l’agglomération et les zones périurbaines ; et surtout de l’arrêt des projets routiers (élargissement de l’A480 ou la relance par la droite et la Chambre de Commerce d’un contournement nord de l’agglomération).

Le transport par câble peut être une bonne solution, à condition que les dossiers soient mis correctement au débat public sans effets d’annonce de tel ou tel responsable politique. Les citoyens sont des adultes et doivent pouvoir donner leur point de vue en amont des décisions, surtout quand elles concernent la vie quotidienne et l’avenir d’un territoire.

La manière dont ce projet de liaison par câble est lancé permet de douter de la sincérité de leur promoteur. Tout a été préparé en secret et lancé sans aucun débat public… Du coup, évidemment de nombreuses craintes s’expriment notamment au sujet de l’impact sur l’urbanisation future du plateau du Vercors : y aura-t-il suffisamment de monde qui prendra ce téléphérique ? Que deviendront les services de car Transisère ? Comment sera effectuée l’évacuation en cas de panne aux endroits les plus escarpés ? Etc, etc…

Quand M. Baïetto déclare que le téléphérique fonctionnera fin 2014 sauf s’il y a des recours, il sait pertinemment ce qu’il fait. Imposer une telle solution à la hussarde est le meilleur moyen d’échauffer les esprits et d’attiser l’inquiétude des habitants sur les incidences d’un tel projet. Certains pensent déjà que comme les délais évoqués sont irréalistes, susciter des recours est une façon habile de gagner du temps.

Le plus inquiétant est que cette affaire apparait comme déjà négociée avec un partenaire privé, alors que la loi et la morale exigent un minimum de mise en concurrence pour les marchés ou les délégations de service public. De plus M. Baïetto qui a tout préparé en secret, est président d’une collectivité qui n’a pas la compétence pour lancer cette opération…

Il serait temps que tout soit mis sur la table et que le débat s’ouvre correctement. Il ne s’agit pas d’une décision technique mais bien d’une décision politique importante pour l’avenir du Vercors et de l’agglomération. L’avenir du transport par câble mérite mieux que de servir des intérêts personnels ou privés.

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