Politique politicienne grenobloise

Publié le 1 juin 2012

Les affaires ressortent

La campagne sur la 1ère circonscription de l’Isère et la nomination de la sortante comme ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche donne à la droite un bon prétexte pour exhumer de vieilles affaires. C’est le cas avec Corys. Il est vrai que la fin de cette entreprise, créée par M. Destot, n’a pas été des plus glorieuses, Tractebel (du groupe Suez – Lyonnaise) est heureusement arrivé à temps pour éviter une liquidation qui aurait pu être frauduleuse. Nous avions, à l’époque évoqué un renvoi d’ascenseur de la Lyonnaise des Eaux, qui se voyait confirmée comme gestionnaire de l’eau de Grenoble par M. Destot en 1996. Il avait alors fallu toute la pugnacité des écologistes pour que s’impose le retour en régie du service de l’eau. G. Fioraso et S. Siebert faisaient partie du staff dirigeant de Corys et le rapport des experts judiciaires montre clairement que tout n’était pas limpide dans cette entreprise. Mais ceci ne devrait pas faire oublier les comportements des candidats de droite dans cette circonscription : Mme Tardy a été sur la liste régionale de Charles Millon qui, pour se faire élire président, s’est allié avec le Front national, M. Peyrin est activement soutenu par les réseaux du maire corrompu de Grenoble. M. de Longevialle, membre du cabinet du corrompu, se met en scène dans son tract de campagne avec son fils et sa compagne qui est adjointe au maire (très à droite) d’Aix les Bains. Nous encourageons donc les électeurs-trices à voter pour les candidats qui ont des comportements éthiques (voir nos bons choix).

Les faux écologistes « indépendants », suite

Nous avions indiqué que le candidat A. Serrag sur la 3ème circonscription venait de la droite UMP : confirmation, il a été candidat sous cette étiquette non seulement en 2011 mais aussi en 2007 aux cantonales à Grenoble. Sur la 5ème circonscription (sortant Brottes PS), JJ. Tournon après un passage éclair chez les Verts a participé à la liste de R. Cazenave (RPR) aux élections municipales de 1995 à Grenoble.

Mme Nepi, candidate dans la 3ème circonscription

Elle fait partie de la majorité municipale dans le groupe de l’adjoint à l’immobilier, mais elle n’est pas dans la majorité présidentielle et regrette que Bayrou ait voté Hollande. C’est logique et cohérent, étant de droite elle est dans la majorité droite-gauche de M. Destot, mais contre la gauche au niveau national.

L’attrape gogos

GO (Grenoble Objectif citoyenneté), faux nez local du Parti Socialiste, qui rappelons-le, compte des élus dans la majorité municipale droite-gauche, répète depuis des années son opposition au cumul des mandats. Et comme toujours à GO, la réalité rattrape facilement les grandes déclarations de principe, le beau concept est immédiatement balayé par les pratiques. Ainsi, après avoir rappelé « une nouvelle fois notre attachement à la fin du cumul des mandats », GO appelle-t-il à voter « pour les candidats socialistes » aux législatives. Lesquels sont G. Fioraso pour la 1ère circonscription et M. Destot pour la 3ème. 2 candidats dont chacun sait, sauf GO apparemment, qu’ils ont quelque chose à voir avec le cumul des mandats. Pour preuve : G. Fioraso est ministre, députée, vice-présidente de la Métro, adjointe au maire et dans ses moments de loisirs elle occupe quelques foncions accessoires comme celle de présidente de Minatec. Quant à M. Destot qui se rêvait ministre, il n’est pour l’heure que député depuis 30 ans, maire depuis 17 ans, vice-président de la Métro et incidemment pendant ses mandats il aura été président du GART (Groupement des Autorités Responsables de Transport) et président de l’association des maires des grands villes de France. En résumé, GO qui se dit opposé au cumul des mandats appelle à voter pour de super-cumulards. C’est là, toute la subtile analyse et les pratiques d’un mouvement politique qui ne craint ni l’incohérence ni l’inconséquence.

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