L’association « Ensemble Pour la Tour Perret de Grenoble (ETPG)» a tenu son assemblée générale et en a profité pour examiner avec intérêt la déclaration du maire faite au Conseil municipal le 18 avril en réponse à une question orale. Le maire a fait état des actions faites pour avancer dans ce dossier qui a été laissé à l’abandon depuis des dizaines d’années. Voici le communiqué d’ETPG.
« Enfin une décision pour la Tour Perret ?
La Tour Perret, dernier vestige de l’Exposition Internationale de la Houille Blanche et du Tourisme de 1925, première tour construite en béton armé en Europe, classée Monument Historique est fermée au public depuis 1960. Elle subit depuis lors une dégradation continue de sa structure : sa restauration ayant souvent été évoquée mais jamais effectuée.
Devant l’absence de décision, des habitants de Grenoble lancèrent en Septembre 2013 une pétition pour demander qu’un programme soit mis en œuvre pour sauver l’édifice. Sans publicité, en quelques semaines, cette pétition reçut un écho certain avec plusieurs centaines de signatures. Dans la foulée, fut créée de concert avec des acteurs issus du monde des associations du patrimoine : Ensemble pour la Tour Perret de Grenoble (E.T.P.G.) une association vouée à promouvoir l’intérêt patrimonial de la Tour Perret et contribuer à sa réhabilitation.
En fin de mandat (décembre 2013), la municipalité précédente vota un projet de restauration théorique estimé à 7,7 millions d’euros pour la réhabilitation complète de la Tour. (Le chiffrage était de 4,6 millions d’euros à l’issue d’une étude de 2005 !!).
Fin 2015, pour les 90 ans de la Tour Perret, le Musée Dauphinois et le Musée de la Houille Blanche lançaient deux expositions pour (re)découvrir à quel point, l’événement qui servit de cadre à la construction de la Tour fut essentiel dans l’essor de la région Grenobloise et marquait la naissance de la modernité actuelle. A cette occasion, Le président du Conseil Départemental, M. Barbier, annonça que cet édifice était pris en considération par l’instance départementale qu’il dirigeait et que celle-ci apporterait un soutien financier conséquent si un projet était lancé par la Ville de Grenoble.
Lors des dernières élections municipales, la liste conduite par M. Piolle avait mis en bonne place dans ses engagements la restauration de la Tour Perret. Proposition n°87 : « Nous ferons de la rénovation de la Tour Perret une priorité ». Après deux années de mandat, au cours de la séance du Conseil Municipal de Grenoble du 18 Avril dernier, Mme Cadoux (élue d’opposition) relança le sujet par une question au Maire de Grenoble. Dans sa réponse, M. le Maire révéla que la Ville avait posé depuis 2014 des contacts avec des mécènes potentiels et que des rencontres récentes avec les responsables des instances du département et de l’Etat avaient confirmé le concours des collectivités dans le cadre d’un projet de restauration. Avant la fin de l’année, ajouta-t-il, « le comité de pilotage du projet (collectivités et experts) aura été réuni à l’initiative de la Ville ». De plus, du fait de l’intérêt patrimonial et symbolique de l’édifice, M. Piolle précisa que ce dossier devait dépasser les clivages politiques et fédérer les habitants. Par conséquent, compte tenu de l’ampleur du projet, il devrait également se concrétiser une plate-forme de souscription publique adossée à la ville, en appoint des autres sources de financement (Etat, Département, Ville, mécénat).
E.T.P.G. estime bien sûr que ces annonces vont dans le bon sens. Toutefois, du fait de décennies d’indécision sur ce dossier ainsi que de l’urgence à acter un projet qui prendra des années à se finaliser, notre association restera attentive à ce que le calendrier pour la restauration de la Tour Perret évoqué par M. Piolle soit bel et bien rendu public dans les délais escomptés soit « dans les semaines ou les mois à venir » en fonction de la réussite de la recherche de mécènes actuellement en cours. »
Mots-clefs : grenoble, patrimoine, Urbanisme