Le mal-logement s’aggrave…

Publié le 1 février 2020

C’est ce que démontre le 25ème rapport sur « l’État du mal-logement en France » de la Fondation Abbé Pierre. Le rapport alerte l’opinion publique sur la multiplication des atteintes au droit au logement et à l’hébergement d’urgence.

« Malgré certaines initiatives à encourager, le Gouvernement, trop souvent, aggrave la situation par une politique de coupes budgétaires inédites dans le domaine du logement. »

Les chiffres sont impressionnants ; ce sont 3,9 milliards d’euros supprimés dans les APL par an depuis l’arrivée de Macron, par différentes décisions.

La diminution de la construction de logements sociaux est très sévère 20 000 constructions de moins entre 2016 et 2018, passant de 125 000 en 2016 à 105 000 en 2018. C’est le résultat de l’attaque en règle de Macron contre le logement social.

Il y a toujours 4 millions de personnes mal logées et 12 millions de personnes en situation de fragilité par rapport au logement, soit un total de 14,6 millions de personnes en éliminant les doubles comptes.

En 2019, le rapport fait état de 3,953 millions de mal-logés : 902.000 personnes privées de logement personnel (dont 143.000 sans domicile et 643.000 en hébergement contraint chez des tiers) et 2.819 millions vivant dans des conditions de logement très difficiles (dont 934.000 dans une situation de surpeuplement accentué). Il faut y ajouter 208.000 gens du voyage subissant de mauvaises conditions d’habitat et 24.000 résidents de foyers de travailleurs migrants non traités.

Les 12.138 millions de personnes fragilisées par rapport au logement se répartissent en 1.123 million de propriétaires occupant un logement dans une copropriété en difficulté, 1.21 million de locataires en impayés de loyers ou de charges, 4.299 millions de personnes modestes en situation de surpeuplement modéré, 3.558 millions de personnes modestes ayant eu froid pour des raisons liées à la précarité énergétique et 5.732 millions de personnes en situation d’effort financier excessif (personnes subissant un taux d’effort net supérieur à 35%, leur laissant un reste-à-vivre inférieur à 650 euros par mois et par unité de consommation

Le rapport incite aussi les collectivités à s’engager dans l’encadrement des loyers qui « fait son retour à Paris et sans doute bientôt à Lille [autorisé par un décret du 22 janvier 2020, ndlr], voire à Grenoble, parce que ça marche ». La Fondation est consciente que l’encadrement des loyers n’est qu’une mesure de correction minimale après 20 ans de hausse des prix. Elle rappelle que les collectivités ont jusqu’au 23 novembre 2020 pour demander l’expérimentation de l’encadrement.

Le rapport fait de nombreuses propositions notamment aux communes et aux intercommunalités et à l’Etat pour faire reculer le mal-logement.

Pour lire le rapport voir ici.

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