La démonstration de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) du 5 février 2020 est sans appel : les 5 % de Français les plus pauvres devraient voir leur niveau de vie se réduire d’environ 240 euros par an alors que les 5 % les plus riches devraient voir le leur grimper de 2 905 euros par an » ! Sur les 17 milliards d’euros distribués aux ménages depuis le début du quinquennat, plus du quart (environ 4,5 milliards d’euros) est allé soutenir le revenu disponible des 5 % de ménages les plus aisés.
Une politique de justice sociale aurait été de favoriser les plus démunis au détriment des plus riches. C’est l’inverse qui se passe. Il y a les beaux discours et les réalités en actes.
En fait la lutte contre la pauvreté dont s’occupait O. Noblecourt n’était qu’un alibi pour masquer cette triste réalité : priorité aux actifs et surtout aux très riches. Les plus pauvres payent fortement l’addition de cette politique injuste socialement.
« Les 10 % de ménages les plus modestes ont été mis à contribution en 2018 et sont peu impactés par les budgets 2019 et 2020 (graphique 5). Au total, plus des deux tiers des ménages appartenant aux 10 % les plus modestes affichent des pertes de revenu disponible du fait de l’entrée en vigueur de l’ensem ble des mesures sociofiscales sur le période. Sur les 11,5 millions de ménages « perdants » sur la période 2018-2020, 1,9 million figurent parmi les 10 % de ménages les plus modestes…
Depuis 2018, le revenu disponible des ménages a été soutenu à hauteur d’environ 17 milliards d’euros par les mesures socio-fiscales. La montée en charge de la baisse de la taxe d’habitation, la baisse de l’impôt sur le revenu, les mesures prises en faveur de la Prime d’activité, la baisse des cotisations salarié financée par la hausse de la CSG, l’augmentation en 2018 de la taxe carbone ou encore la réforme de la fiscalité du capital sont autant de mesures ayant impacté, positivement ou négativement, le niveau de vie des ménages depuis le début du quinquennat (graphique 4). »
« Malgré le rééquilibrage important en faveur des classes moyennes intervenu en 2019, le bilan redistributif des mesures depuis 2018 reste dominé par les effets de la réforme de la fiscalité du capital intervenue en 2018. Sur les 17 milliards d’euros distribués aux ménages depuis le début du quinquennat, plus du quart sont ainsi allés soutenir le revenu disponible des 5 % de ménages les plus aisés. Mis à contribution en 2018 du fait notamment de l’augmentation de la fiscalité indirecte10, les ménages du milieu de la distribution profitent largement des mesures des budgets 2019 et 2020 et le gain moyen cumulé devrait être compris entre 600 euros et 800 euros pour les ménages dont le niveau de vie est compris entre 1 675 euros et 4 000 euros mensuel par unité de consommation (vingtième 10 à 19). Pour les ménages appartenant aux vingtièmes 3 à 9, le gain moyen devrait être moindre et croissant avec le niveau de vie. Les ménages des vingtièmes 7, 8 et 9 capteraient chacun 5 % des 17 milliards d’euros distribués depuis 2018, soit l’équivalent de leur part dans la population.
Enfin les 10 % de ménages les plus modestes ont été mis à contribution en 2018 et sont peu impactés par les budgets 2019 et 2020 (graphique 5). Au total, plus des deux tiers des ménages appartenant aux 10 % les plus modestes affichent des pertes de revenu disponible du fait de l’entrée en vigueur de l’ensemble des mesures socio-fiscales sur le période. Sur les 11,5 millions de ménages « perdants » sur la période 2018-2020, 1,9 million figurent parmi les 10 % de ménages les plus modestes. »
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Mots-clefs : précarité, social, solidarité