Actuellement la loi permet aux ressortissants de l’Union Européenne le droit de vote aux élections municipales et européennes se déroulant en France, mais cela ne concerne pas les résidents étrangers issus de pays n’appartenant pas à l’Union Européenne.
Depuis le 1er février, le Royaume Uni n’est plus dans l’Union Européenne, conséquence les 37 Britanniques qui étaient inscrits sur la liste électorale à Grenoble, ne pourront plus voter en mars 2020 pour l’élection municipale. Ils rejoignent les autres résidents étrangers qui ne peuvent pas voter aux élections locales.
Depuis plus de vingt ans, La Lettre de la Citoyenneté publie une enquête annuelle pour suivre le regard des Français concernant le droit de vote des étrangers résidant en France pour les élections locales et européennes.
L’institut de sondage « Harris Interactive » s’est vu confier ce travail d’enquête depuis 1994. Depuis 2006, une majorité de Français se déclare favorable à l’extension de ce qui existe pour les ressortissants de l’Union européenne à tous les résidents étrangers. Et depuis 2015 il y a une forte augmentation de cette majorité favorable au droit de vote des résidents étrangers, qui atteint début 2020 62 %, il n’y a plus qu’environ 1/3 des sondés qui se déclarent défavorables à la reconnaissance de ce droit.
Rappelons que l’ensemble des règles de gestion de l’action publique locale et en particulier pour les communes, ne fait aucune distinction de nationalité. Il n’y a donc aucune raison que tous les résidents qui ont les mêmes devoirs n’aient pas les mêmes droits.
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