Climat : signal d’alarme de l’Agence européenne pour l’environnement

Publié le 14 février 2020

L’agence européenne pour l’environnement vient de publier son rapport sur l’environnement en Europe qui présente les perspectives très alarmistes qui s’annoncent à cause du changement climatique.

Elle intitule ce rapport : « Le plus grand défi de ce siècle ». Il décrit la multiplication attendue des événements graves : tempêtes, inondations, incendies. Ces événements pourraient impacter de façon grave, voire permanente, plusieurs régions du pays.

Par exemple concernant la montée des eaux et des inondations le rapport prévoit que le niveau de la mer va continuer d’augmenter sous l’effet combiné de la fonte des glaces et de la dilatation des eaux, dues au réchauffement. Dans l’hypothèse la plus optimiste, le niveau de la mer s’élèverait au cours des décennies à venir de 20 à 40 cm. Pour la plus pessimiste (qui n’est pas la moins réaliste) ce serait de 60 cm à 1,10 m. Par exemple, l’élévation du niveau de la mer impacterait directement la ville de Rouen ou tout l’estuaire de la Gironde. La Vendée, la Charente, une partie du Cotentin, ainsi qu’un large arc allant, en Méditerranée, de Salon-de-Provence à Perpignan, pourrait voir une partie de la côte reculer.

Concernant les sécheresse et incendies, les épisodes de « sécheresse grave » se multiplieraient aussi, quels que soient les scénarios. Seule la pointe extrême de la Bretagne et une partie de l’est du pays (Franche-Comté, Rhône, massif des Alpes) échapperaient à ce phénomène. Les incendies de forêt devraient eux aussi se multiplier, et gagner des régions jusque-là épargnées. Même avec le scénario optimiste, le risque d’incendies de forêt augmenterait de 5 à 10 % sur l’ensemble du pays (et 20 % au sud de la Loire). Avec un scénario à + 4 ° C, le risque augmenterait de 20 % au nord de la Seine, et de 40 % au sud de celle-ci. 

Les conséquences de ces changements climatiques prévisibles sont effrayantes : des villes entières pourraient être noyées à la fin du siècle, tandis que les revenus agricoles pourraient être affectés de façon considérable – à moins d’une adaptation qu’il faudrait devrait commencer dès aujourd’hui. L’Agence européenne chiffre les pertes de revenus possibles pour les seules villes portuaires à 31 milliards d’euros !

Et le secteur des assurances estime déjà qu’à l’horizon de 30 ou 40 ans, un certain nombre de biens ne seront tout simplement « plus assurables » tant le risque sera élevé. 

Pour accéder au rapport complet cliquer ici.

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