Le Département de l’Isère maltraite des mineurs étrangers

Publié le 15 mai 2020

Lors des premiers jours de confinement à la mi-mars, le directeur de la protection de l’enfance du Département de l’Isère, dans un foyer qui ne loge que des adolescents étrangers MNA (mineurs non accompagnés), s’est permis des propos menaçants à leur égard.

La politique du Département de l’Isère en direction des jeunes étrangers a été fortement critiquée par les oppositions (gauche et écologistes) qui avaient réalisé un rapport (de 149 pages) en mars 2019 :  « Mineurs non accompagnés en Isère Etat des lieux – Analyse – Préconisations »

« Si nous avions, au début de ce travail le sentiment qu’il y avait des dysfonctionnements, ils sont aujourd’hui avérés et le constat que nous faisons à l’issue de notre mission confirme cette intuition : les pouvoirs publics peinent à assurer cette obligation de protection dans des conditions permettant aux jeunes de vivre normalement et de se projeter dans l’avenir. Les jeunes en sont bien sûr les premières victimes, mais les professionnels et les acteurs intervenant tout au long de leur parcours le sont tout autant. Si l’augmentation importante du nombre de jeunes MNA en Isère a considérablement bouleversé les dispositifs d’accueil, elle est également venue questionner les pratiques des professionnels intervenant auprès des jeunes, le fonctionnement des institutions, les rapports qu’elles entretiennent entre elles et, au final, l’effectivité du respect des droits de ces jeunes mineurs. Nous réaffirmons que ces jeunes doivent être exclusivement regardés comme des enfants à protéger et non comme des étrangers. Ce n’est pas seulement une question d’humanisme, mais bien d’abord une affaire de respect du droit. »

 Les menaces du directeur de la protection de l’enfance sont détaillées dans un article de Médiapart du 8 mai 2020 par Diane Farih.

Voici quelques extraits des déclarations du directeur en direction des jeunes :

« Vous pouvez êtes porteurs d’un virus »« on n’a pas le droit de faire mourir d’autres personnes… Si vous êtes venus en France pour avoir des actes criminels, vous aurez à répondre de vos comportements criminels…

« Une personne qui part ne serait-ce qu’une heure sans donner de ses nouvelles, je demande que ce soit les forces de l’ordre qui soit informées …Je ne ferai aucun cadeau. […] Vous n’avez absolument pas le droit à l’erreur. J’espère que j’ai été très clair par rapport à ça. Vous avez intérêt à vraiment intégrer tout ce que je viens de vous dire 

Sollicité par Mediapart, le directeur n’a pas répondu aux questions, ni l’élu en charge de la protection de l’enfance.

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