L’état des courants politiques à la Métro

Publié le 28 août 2020

A la Métro, il n’est pas politiquement viable qu’une large majorité politique de gauche, écologiste et citoyenne soit mise de coté au profit d’un conglomérat politique mêlant des voix du PS et apparentés aux voix d’En Marche, de la droite, des carignonesques et même de l’extrême-droite ! C’est le résultat du vote du 17 juillet obtenu par Ferrari pour se faire réélire.

L’assemblée délibérante de la métropole n’est pas une assemblée des 49 maires des communes, mais une assemblée d’élu-es dans chaque commune suivant à peu près leur poids démographique pour 19 communes et pour les 30 communes trop petites pour avoir une représentation à la proportionnelle, elles sont représentées par un élu qui n’est pas forcément le ou la maire. En général les représentant des grandes communes sont élus sur des critères politiques, ce qui est parfois moins vrai dans les petites communes.

Depuis mars 2014, une majorité politique a été formée par quatre groupes d’élus (Métropole en transition, Petites communes, Communistes et Socialistes).

Le 28 juin 2020 à l’issue du 2ème tour des municipales il y a eu des changements importants dans les représentations des courants politiques avec une très forte augmentation de la composante de gauche écologiste et citoyenne qui, avec 39 élu-es forme de loin le groupe le plus important (appelé UMA, Une Métropole d’Avance). Le groupe UMA et le groupe communiste (CCC) ont proposé aux quatre groupes formant la majorité de se réunir pour élaborer le projet majoritaire et se mettre d’accord sur la gouvernance de la Métro. Ces deux groupes réunissaient 51 membres, les deux autres environ 39. Soit une large majorité d’environ 90 sur 119. Les 29 autres élus étant étiquetés En Marche, à droite, affidés de Carignon et un extrême-droite.

La population des communes qui ont votées majoritairement pour les équipes des deux groupes (UMA et CCC) représente 60 % de la population de la Métro. Il y a donc une majorité politique claire à gauche, écologiste et citoyenne.

Devant cette réalité très claire, C. Ferrari a refusé de travailler dans ce cadre et a préparé sa réélection en cherchant à rallier des élu-es de droite, d’En Marche et même d’extrême-droite. Avec, comme il l’indique dans sa profession de foi, un appel qui abandonne la définition du périmètre politique de la majorité, se réfugiant vers les maires afin de gommer la politique dans ses soutiens.

« Est-ce à dire que majorité et opposition seraient des notions dépourvues de sens à l’échelle intercommunale ? Aucunement. II n’y a en effet de débat démocratique sans confrontation des opinions, sans que chacune et chacun puisse faire valoir ses convictions. Mais s’il y a majorité et opposition au sein d’une assemblée telle que le Conseil métropolitain, il y a également quarante-neuf communes, quarante-neuf équipes municipales et quarante-neuf Maires, toutes et tous légitimes et avec qui la Métropole travaille sans distinction de sensibilité politique. »

Alors que Yann Mongaburu restait très clair sur ce périmètre majoritaire tout en prenant en compte la spécificité des 49 communes dans la métropole :

« Lors des élections municipales et métropolitaines, nos habitants ont exprimé un fort désir de transitions ; les acteurs associatifs et économiques confirment qu’ils sont prêts à aller plus loin. Nous sommes attendus et il n’y a plus de temps à perdre. C’est ce qui doit nous guider dans la construction d’une nouvelle majorité des gauches, des écologistes et citoyenne. C’est cet arc politique qui a permis de construire notre Métropole ; il a été aujourd’hui renforcé par les urnes pour amplifier les transitions sociales, climatiques et économiques en s’appuyant sur des services publics robustes et innovants. Notre territoire foisonne de pépites et de talents, de pionnières et pionniers, d’énergies positives, de cols bleus et de cols blancs, de scientifiques et d’artistes.

Le rôle d’une Métropole est de fixer un cap commun pour amener notre territoire de l’avant. Elle a aussi le rôle fondamental d’animatrice, de facilitatrice des coopérations et d’entraide entre les communes. Défis et responsabilité collective : nous sommes appelés à écrire un nouveau pacte de gouvernance qui remet les maires au cœur de leurs communes et de l’intercommunalité en leur confiant le pilotage de proximité des politiques publiques métropolitaines. ».

Cette situation n’est pas viable, il est urgent de la corriger en revenant à la clarté politique la plus élémentaire.

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