Les pollutions entrainent un décès sur huit dans l’Union européenne

Publié le 11 septembre 2020

L’Agence européenne de l’environnement (AEE) a publié le 8 septembre un rapport qui rappelle que 13% des décès dans l’Union Européenne sont imputables à la mauvaise qualité de l’environnement. La pollution de l’air fait, de loin, le plus de victimes (400 000 décès prématurés par an) suivie de la pollution sonore (12 000 décès) ; les conséquences du changement climatique, notamment les vagues de chaleur et l’exposition à des produits chimiques dangereux sont à l’origine de nombreux problèmes de santé en Europe.

Pour l’AEE, s’attaquer aux problèmes de pollution et changement climatique en Europe améliorera la santé et le bien-être, notamment des plus vulnérables.

« L’amélioration de la santé et du bien-être des citoyens européens est plus importante que jamais, la priorité actuelle étant de lutter contre la pandémie de COVID-19. Cette pandémie offre un exemple frappant des liens complexes qui relient l’environnement, nos systèmes sociaux et notre santé.  

Selon le rapport de l’AEE, qui s’intitule «Un environnement sain, une vie saine: comment l’environnement influe sur la santé et le bien-être en Europe» (Healthy environment, healthy lives: how the environment influences health and well-being in Europe), une part importante de la charge de morbidité en Europe continue d’être imputée à la pollution environnementale résultant de l’activité humaine. Ce rapport, qui s’appuie largement sur les données de l’Organisation mondiale de la santé relatives aux causes de décès et de maladies, met en avant la manière dont la qualité de l’environnement en Europe a une incidence majeure sur notre santé et notre bien-être. Il montre comment le dénuement social, les comportements néfastes à la santé et l’évolution démographique en Europe influencent la santé environnementale, les plus vulnérables étant les plus sévèrement touchés.  

«Il existe un lien évident entre l’état de l’environnement et la santé de notre population. Chacun doit comprendre qu’en prenant soin de notre planète, nous ne sauvons pas seulement les écosystèmes, mais aussi des vies, et plus particulièrement celles des plus vulnérables. L’Union européenne s’emploie à mettre cette approche à exécution et, au travers de la nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité, du plan d’action en faveur de l’économie circulaire et d’autres initiatives à venir, nous sommes en bonne voie pour bâtir une Europe plus résiliente et plus saine pour les citoyens européens et par-delà nos frontières», a déclaré Virginijus Sinkevičius, commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche. 

«La COVID-19 a été un énième signal d’alarme, nous faisant prendre pleinement conscience de la relation entre nos écosystèmes et notre santé ainsi que de la nécessité de faire face à la réalité: notre façon de vivre, de consommer et de produire est préjudiciable au climat et impacte négativement notre santé. De notre stratégie ‘De la ferme à la table’ qui entend promouvoir une alimentation durable et saine au futur plan européen de lutte contre le cancer, nous nous sommes fermement engagés à protéger la santé de nos citoyens et de notre planète», a déclaré Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire. 

«Tandis que nous constatons certaines améliorations au niveau de l’environnement en Europe et un objectif clair en faveur d’un avenir durable dans le pacte vert européen, le rapport indique qu’une action forte est nécessaire pour protéger les plus vulnérables de notre société, car la pauvreté va souvent de pair avec le fait de vivre dans de mauvaises conditions environnementales et d’être en mauvaise santé. La prise en considération de ces interconnexions doit s’inscrire dans une approche intégrée en faveur d’une Europe plus inclusive et plus durable», a déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE… »

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