Pas de bus au diesel pour les lignes du SMMAG

Publié le 18 décembre 2020

Heureusement que les élu-es du groupe UMA (une métropole d’avance) à la métropole et membres du conseil syndical du SMMAG sont vigilants sur les décisions du syndicat, car le diable est dans les détails. Dans un projet de contrat d’exploitation de certaines lignes de bus il y avait obligation d’achat des bus, mais sans précision sur le type de motorisation. Mme Margot Belair et MM. Florent Cholat,  Alan Confesson, Pierre Bejjaji et Yann Mongaburu ont proposé un amendement pour exclure le diesel pour la motorisation de ces nouveaux bus. On attend toujours de la part du nouveau président du SMMAG, la définition de son projet de mandat pour les mobilités. Il n’est pas possible de naviguer à vue dans un domaine de cette importance. Que cet exemple concret serve de leçon pour la suite.

Voici leur communiqué :

« Le jeudi 17 décembre, le comité syndical du SMMAG a débattu de la procédure de marché public pour attribuer l’exploitation des lignes 65, 66, 67 et 68 desservants le sud grenoblois (sous-délégation de marché public par la SEMITAG).

Dans la proposition originelle, il était prévu de passer un contrat d’exploitation pour une durée de 8 ans, avec obligation d’achat de nouveaux véhicules. La délibération ne mentionnant pas la motorisation favorisée pour ces nouveaux véhicules, il y avait un risque certain que pour des raisons purement économiques, des bus diesel soient choisis au final. Les représentants du groupe UMA à la métropole ont donc proposé un amendement excluant explicitement le diesel au profit d’une motorisation responsable (GNV, électrique…).

Le Président Laval a d’abord qualifié cet amendement d’inutile, affirmant que tout le monde était d’accord sur ce point. Il a été immédiatement contredit par les représentants de droite au comité syndical, qui ont rivalisé d’inventivité pour défendre le diesel :

 tel élu a ainsi affirmé que l’impact sanitaire du diesel ne faisait pas consensus au sein de la communauté scientifique. Ce déni d’un constat pourtant largement documenté scientifiquement peut s’apparenter à du « dieselo-negationnisme », suivant le même schéma que le climato-négationnisme.

 tel autre élu a défendu le principe de « principe de réalité » opposé au « principe de plaisir », qui gouvernerait les politiques de sortie de diesel. Or, justement, la « réalité » dans ce territoire est que depuis 2014, aucun contrat n’a été renouvelé avec des véhicules diesel laissant espérer une fin du diesel à l’horizon 2023. Le contrat débattu ce jour aurait repoussé cette échéance à fin 2029.

Devant les désaccords manifestes, une suspension de séance a été demandée. Au bout d’une demi- heure de discussions, un compromis a été finalement trouvé avec un nouvel amendement excluant de fait toute motorisation diesel pour le futur contrat et prévoyant la possibilité d’étendre le contrat actuel de quelques mois en cas de nécessité technique de force majeure (installation de borne GNV par exemple). Si l’amendement finalement adopté a permis d’éviter une régression majeure, on ne peut que s’inquiéter des ambiguïtés de la droite. Une clarification sur les priorités du mandat à venir semble plus que jamais nécessaire pour ne pas revivre un tel épisode. »

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