Certains et certaines conseiller-ères municipaux devraient réfléchir avant de pérorer durant des « plombes »

Publié le 18 décembre 2020
salle du conseil municipal de Grenoble
© ville de Grenoble

Voilà 20 ans que nous avons changé de siècle, et pourtant certains et certaines restent accrochés à des modèles du « paraître en politique » qui datent plus particulièrement de la fin du XXe S.

Deux exemples étaient flagrants lors du dernier conseil municipal du 14 décembre, Madame Chalas ne cesse de palabrer, sur des sujets qu’elle ne maîtrise visiblement pas encore très bien. En l’espace de 10 minutes, elle a montré son ignorance par plusieurs affirmations, concernant les compétences de la Métro et de la Ville.  Elle n’a pas encore eu le temps de bien les connaître et pourtant elle a été directrice de cabinet et DGS dans une collectivité territoriale ! Quand elle raconte… elle donne l’occasion au maire de lui administrer quelques démentis qui ne mettent pas sa connaissance des dossiers, ni ses compétences en matière de compétences des collectivités territoriales très en valeur. Mais peu importe le « goût du breuvage, pourvu qu’on ait l’ivresse de s’être fait mousser durant quelques minutes ! »

L’exemple le plus « verbeux » est A. Carignon. Il s’exprime en disant tout et son contraire, il y a trop de logements sociaux, mais pas assez de logements pour tout le monde. La politique de la ville ne fait pas son travail, avec toujours le même refrain sur l’insécurité dans les quartiers qui est trop importante, en reprenant les déclarations de la Cour des Comptes sur l’inefficacité de la politique de la ville depuis des décennies, qu’il faudrait mieux répartir les logements sociaux, mais « en même temps » ne pas trop construire de logements sociaux sur toute la ville, sans qu’il n’oublie par ailleurs de crier avec les loups qui ne veulent pas de logements sociaux surtout dans leur quartier… Quant à l’insécurité, nous devons toujours nous souvenir du discours de Grenoble (2010) par son ami N. Sarkozy, nous gardons le souvenir de voir A. Carignon descendre les marches de l’Hôtel de Police aux côtés de cet ami fidèle. Le proverbe « Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es«  se confirme encore une fois. Alors pour mieux connaître les uns et les autres, nous ne résistons pas à la description comparative de Nicolas Sarkozy avec A. Merkel par Barack Obama dans son livre Une terre promise ».  Il écrit la comparaison entre la fille parfois austère et peu causante d’un pasteur luthérien et … »Sarkozy en revanche, était tout en emportements émotifs et propos hyperboliques. Avec sa peau mate, ses traits expressifs, vaguement méditerranéens (…) et de petite taille (il mesurait à peu près 1,66m, mais portait des talonnettes pour se grandir), on aurait dit un personnage sorti d’un tableau de Toulouse-Lautrec. Comme Merkel, Sarkozy (…)se faisant élire sur un programme économique défendant le non-interventionnisme, l’assouplissement du droit du travail, la baisse des impôts et la promesse d’un Etat providence un peu moins omniprésent. (..) Mais dès qu’il s’agissait de stratégie politique, il n’hésitait pas à faire de grands écarts, souvent poussé par les gros titres de pur opportunisme politique. (…) Ce qui faisait défaut à Sarkozy en matière de cohérence idéologique, il le compensait par l’audace…les discussions avec Sarkozy étaient ainsi tour à tour amusantes et exaspérantes, ses mains en mouvement perpétuel, sa poitrine bombée comme celle d’un coq nain (…) tandis que la conversation passait de la flatterie à la fanfaronnade, sans manquer d’une authentique perspicacité ni jamais s’éloigner de son intérêt premier, à peine déguisé qui était de se trouver au cœur de l’action et de s’attribuer le mérite de tout ce qui valait qu’on s’en attribue le mérite. »….

C’est bien vu. Et on ne peut s’empêcher en regardant parfois les conseils municipaux, d’observer quelques ressemblances avec ce portrait, qui indique certains qualificatifs qui collent parfaitement…

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