Le 24 mai, l’Observatoire des inégalités publie une note qui se propose de définir et mesurer les discriminations, car pour lutter contre les discriminations, il faut d’abord savoir bien les définir et les mesurer avec les bons outils.
« Qu’il s’agisse de la couleur de peau, du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap par exemple, les discriminations minent le quotidien de ceux qui les subissent. La loi liste aujourd’hui pas moins de 25 motifs illégaux d’écarts de traitement qui constituent des discriminations. La plus fréquente renvoie au racisme (un tiers des Français est d’origine étrangère). Elle se traduit par des discriminations à l’embauche, durant la carrière professionnelle ou encore dans l’accès au logement.
Après avoir défini ce qu’est une discrimination, nous expliquons dans cette note les trois méthodes utilisées par les chercheurs pour les mesurer. Ces techniques sont indispensables à un état des lieux factuel, tel que nous le dressons sur notre site discrimination.fr. Mesurer un phénomène illégal est toujours difficile. Chacune de ces méthodes a des limites, qu’il faut connaitre pour bien comprendre les données disponibles.
Il n’y a qu’en apportant des preuves chiffrées qu’il existe toujours des écarts de traitement injustifiés qu’on pourra endiguer les discriminations. Notre objectif est de faire en sorte que la société ouvre les yeux sur des pratiques qui heurtent les valeurs d’une grande majorité de la population. Sans exagération, et en soulignant aussi les améliorations. Sans non plus déplacer le terrain de l’information des inégalités sociales vers les seules discriminations. Ainsi, une jeune femme noire ouvrière subit quatre formes de domination imbriquées. Les discriminations s’insèrent dans un ensemble plus vaste d’inégalités sociales. Mais en touchant l’identité même des personnes, elles en sont sans doute la face la plus violente pour les individus qui les subissent. »
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