Hébergement social : des maires de grandes villes tirent la sonnette d’alarme

Publié le 4 novembre 2022

Les maires de Grenoble, Strasbourg, Rennes, Lyon, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nancy, Rouen, Nantes et Villeurbanne, ainsi que le président de la métropole de Lyon ont envoyé le 27 octobre une lettre à la Première ministre et au ministre du Logement pour dénoncer la baisse prévue des places d’hébergement d’urgence pour les personnes sans abri.

C’est une dénonciation de la suppression, sans concertation avec les élu.es locaux, de 14.000 places d’hébergement social en 2022 et 2023 Les maires demandent à l’État de prendre ses responsabilités face aux milliers de personnes actuellement sans abri et sans solution.

Ce courrier vient compléter une précédente tribune des maires et présidents membres de l’Anvita (association nationale des villes et territoires accueillants), demandant que la lutte contre le sans-abrisme, surtout à l’approche de l’hiver ou durant les périodes de grande chaleur, devienne la priorité du gouvernement.

Face à la mobilisation, le gouvernement renonce finalement à supprimer des places en hébergement d’urgence pour les personnes sans domicile en 2023. Reste à mettre en place une politique de l’hébergement digne et pérenne.

« Dans nos villes et nos métropoles, des milliers de personnes, parmi lesquelles des centaines d’enfants, restent sans solution pérenne ni perspective d’avenir claire, malgré les appels de détresse au 115 et malgré les solutions complémentaires de mise à l’abri proposées par les collectivités territoriales et les associations de solidarité. L’âge et la situation de santé dégradée d’un grand nombre e ces personne sont particulièrement préoccupants…

Au niveau local, nous nous engageons avec détermination pour garantir la dignité des personnes et la cohésion sociale, au-delà des débats partisans, des logiques comptables et des coups de communication.

Alors que la situation requiert la création massive de solutions d’hébergement, les Projets de loi de finances (PLF) prévoient la suppression progressive de 14 000 places d’hébergement d’urgence en hôtels en France en 2022 et 2023. Or si nous convenons que les nuitées hôtelières ne représentent des solutions ni pérennes ni qualitatives pour les personnes, nous constatons sur nos territoires que cette réduction de places n’est assortie d’aucune alternative viable. Ces mises à la rue pures et simples sont intolérables et il revient ainsi aux collectivités, sans financement complémentaire, d’assumer les conséquences de ces choix non concertés…Nous vous demandons d’appliquer le droit pour garantir un toit à toute personne vulnérable à la rue, quel que soit son statut administratif et d’associer plus fortement les villes dans e cadre de votre politique d’hébergement, en particulier à l’approche de la période hivernale… »

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