Que devient l’ancien quartier de la Cité de l’Abbaye

Publié le 17 novembre 2022

Ce projet a débuté en 2017, après qu’Actis ait pris la décision d’une nécessaire rénovation des logements de cette cité.

Le relogement des locataires a pris du temps, pour rechercher avec eux le logement et aussi le quartier les plus satisfaisants pour une nouvelle intégration.  Autant que possible, les vœux ou l’acceptabilité du déménagement par les locataires ont été respectés, car certain.es résidaient à l’Abbaye depuis de nombreuses années et éprouvaient de la difficulté à s’en éloigner.

Une fois ces logements vides, il reste à mettre en œuvre le projet de réhabilitation, lequel s’inscrit dans un projet d’urbanisme plus global à l’échelle de ce quartier, en forte évolution du fait de la disparition des bâtiments Chatelet 1 et 2, à laquelle s’ajoute l’urbanisation de l’avenue Washington.  La transformation importante de ces espaces s’est manifestée par des constructions nouvelles, dont une partie de logements privés en accession à la propriété et une partie d’accession sociale à la propriété et du locatif social.

Les bâtiments de l’Abbaye ont été acquis par l’EPFL, et dès lors une concertation s’est engagée pour réfléchir à l’occupation temporaire d’une partie de ces logements et ainsi ne pas laisser tout cet ensemble de logements vides durant une longue période, le temps de mettre en œuvre le projet de réhabilitation.  Un projet dit « des volets verts » s’est mis en place en mars 2021 pour qu’un projet d’urbanisme transitoire puisse voir le jour :

« Dans l’attente de sa rénovation, l’Abbaye accueillera dans les prochains mois un projet d’urbanisme transitoire ambitieux et partenarial, « les Volets Verts », qui vise à créer un espace de cultures, de transitions, de solidarités et de convivialité au coeur du secteur 5.

Le projet urbain à l’étude depuis 2017 prévoit la réhabilitation de la cité ouvrière de l’Abbaye. Le Conseil municipal de Grenoble dans sa séance du 25 mars 2019 a engagé, via une concession d’aménagement, le renouvellement urbain du quartier sur un périmètre large, et ce afin de pouvoir traiter notamment la question des espaces publics dans un secteur en mutation, en lien avec le quartier du Châtelet notamment.

Deux objets principaux présidaient alors à la mise en œuvre de cette opération :

  • la réalisation à terme d’un projet ambitieux pour l’équilibre territorial qui se concrétise aujourd’hui par le montage des futures opérations de réhabilitation et de construction autour de la place Riboud ;
  • l’inscription du temps long du projet dans un dispositif d’urbanisme transitoire favorisant la transformation du quartier autour des places Charpin, Bonnevay et de la Commune de 1871.

Le projet prévoit à terme 232 logements familiaux ; dont 35% de logements sociaux.

Suite au relogement des habitant-es entre 2016 et 2020, et dans l’attente des importantes réhabilitations patrimoniales prévues entre 2022 et 2030, un dispositif d’urbanisme transitoire va donc être mis en place en lien étroit avec les acteurs du quartier et la Maison des Habitants du quartier… »

Qu’en est-il en 2022 ?

Des logements ont été confiés à une association le Grand Collectif qui offre la possibilité à plusieurs associations culturelles ou de services divers telle que la réparation de vélos… sont installés dans cet endroit. D’autres appartements sont occupés par des services publics divers.

Dans un autre bâtiment, 80 places d’hébergement d’urgence sont gérées par diverses associations en charge de personnes sans logement.

La construction d’un bâtiment neuf de 16 logements sociaux devrait commencer prochainement. Il occupera l’emplacement du bâtiment démoli et apporter une première touche à la transformation de cette cité.


Les autres bâtiments de logements seront rénovés en logements familiaux, dont environ une vingtaine destinée au logement social et tout le reste pour l’accession à la propriété sous différentes formes, accession sociale et accession classique.

Depuis 2017, beaucoup d’évènements ont modifié les conditions de constructions ou de réhabilitation de bâtiments. Les opérations de création de logements sont devenues très complexes. Rénover de tels bâtiments pour les rendre économes en énergie, faciliter l’accessibilité, mais aussi répondre à la demande de tranquillité des résidents par l’insonorisation intérieure des constructions datant des années 1930, relèvent presque de la quadrature du cercle. Les difficultés ne sont pas mineures : coûts très élevés et difficulté d’accéder aux entreprises de constructions et de rénovation moins nombreuses après le confinement et à la forte hausse des matériaux, complexifient grandement la tâche des opérateurs privés et publics.

Dans une période de grandes difficultés d’accès au logement, voir plus de 100 logements totalement inoccupés et regroupés au même endroit peut poser question à nombre de passants. Ne serait-il pas intéressant que la SEM d’aménagement et l’EPFL fassent un point d’information annuelle sur l’évolution de ce projet ?  Ce projet urbain a été élaboré dans un projet de démocratie participative, c’est une action au long cours. Une communication informative serait bienvenue pour faire un point annuel concernant l’évolution de ce projet.

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