Le mauvais coup du gouvernement sur les aides au logement (APL)

Publié le 10 février 2023

Voilà la démonstration claire que la décision de 2021 allait atteindre encore une fois les locataires.  En janvier 2021 il y a eu la décision de redéfinir les APL par un nouveau mode de prise en compte des ressources pour le calcul de cette prestation (basé désormais sur les ressources perçues sur les 12 derniers mois et sur une révision de son montant trimestriel).

L’INSEE vient de rendre publique une étude sur l’impact de cette réforme notamment sur les locataires dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV) : « En 2021, baisse du nombre de bénéficiaires d’une aide au logement un peu moins marquée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville »

En voici le résumé :

« En décembre 2021, la moitié des personnes vivant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) bénéficient d’une aide au logement versée par les caisses d’allocations familiales (CAF). Cette part est nettement plus élevée que sur l’ensemble du territoire (17 %) ; le niveau de vie des allocataires est plus faible dans les QPV, les locataires y sont deux fois plus nombreux et 70 % des résidences principales y sont des logements sociaux. Le nombre de foyers bénéficiaires des aides au logement diminue fortement dans les QPV (- 7,2 %) entre fin 2020 et fin 2021, en lien notamment avec la réforme intervenue en janvier 2021 et l’amélioration de la situation économique. Cette baisse est un peu moins marquée que sur l’ensemble du territoire (- 8,8 %). »

En cette période de forte inflation, il est navrant de voir que le gouvernement ne renforce pas les aides au logement qui est souvent le poste le plus lourd dans le budget des ménages.

L’Association des Maires de France analyse ce travail de l’INSEE.

En voici quelques extraits :

Selon l’Insee, le montant d’aide au logement a ainsi été plus faible pour un tiers des foyers qu’il ne l’aurait été sans réforme, 7 % des bénéficiaires ont perdu leur droit à allocation et 18 % les ont vu revalorisés. « Les foyers dont l’allocataire principal est en emploi ou un jeune non étudiant sont davantage concernés par une baisse des aides reçues. À l’inverse, les aides diminuent moins souvent lorsque l’allocataire principal est un chômeur ou un étudiant non salarié », détaille l’institut. Dans ces conditions, « en décembre 2021, les caisses d’allocations familiales ont versé un montant global de 1,3 milliard d’euros au titre des aides au logement, en baisse de 12,7 % par rapport à décembre 2020. Pour le mois de décembre, le montant des aides au logement s’élève en moyenne à 213 euros par foyer (à 238 euros dans les QPV). Il a peu diminué en un an (en baisse de 10 euros en moyenne, soit – 4 %), relativement à la baisse du nombre de bénéficiaires ».

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